Le 6 octobre 1955, la DS 19 était présentée pour la première fois au Salon de l'automobile de Paris… Elle souffle ses soixante bougies que le constructeur aux chevrons et sa nouvelle marque chic «DS» célèbreront tout au long de l'année. La Citroën DS a démocratisé une technologie d'avant-garde, donnant le ton à toute une génération d'automobiles modernes. Soixante ans se sont écoulés depuis sa présentation et elle est entrée par la grande porte dans l'histoire de l'automobile mondiale. PAR David Jérémie C'est à Paris, le 1er octobre 1955 qu'est dévoilée la Citroën DS au Salon de l'automobile. Les réactions du public et de la presse fusent de toute part tant ce nouveau modèle étonne, interpelle et suscite l'intérêt. Ce jour-là, Citroën avait enregistré 12.000 ventes en 24 heures. Une berline qui a succédé à la Traction, autre voiture emblématique de Citroën. L'étonnement vient d'abord de son style aérodynamique avec ses clignotants arrière haut perchés et placés à l'extrême bout du pavillon, de son capot en aluminium, de son toit en fibre de verre, de son volant monobranche...du jamais vu pour l'époque. Côté carrosserie, on passe de l'habituel teinte noire (c'était le cas avec la Traction) à une palette de coloris diversifiés. Très rapidement, la DS crève l'écran dans sa catégorie, faisant de l'ombre à ses concurrentes de l'époque. Deux hommes et leurs équipes ont été à l'origine de cette création automobile. Embauchés par André Citroën à l'époque, ils n'en étaient pas à leurs premiers faits d'armes. Ce sont en effet les créateurs de la Traction de 1934, à savoir l'ingénieur André Lefèvre et le dessinateur et sculpteur Flaminio Bertoni. Du style et de la technique Outre le style, c'est aussi le volet technique qui a fait la différence sur ce modèle au regard de ce que proposait la concurrence. Le confort et la sécurité ont été au coeur des priorités des concepteurs de la DS. Ainsi, ils ont privilégié la recherche d'une bonne tenue de route, associée à un grand confort de suspension. Plusieurs solutions furent testées jusqu'à ce que les ingénieurs optent pour un correcteur d'assiette oléopneumatique, un système qui fait appel à des sphères contenant un liquide et un gaz, tous deux commandés par une pompe haute pression. Résultat, la DS ne dispose pas de ressorts, ni d'amortisseurs, le confort de roulement procuré par l'engin à ses occupants est de bonne facture. Autres innovations, la boîte de vitesses est semi-automatique et commandée par un levier derrière le volant et les roues sont fixées via un seul écrou. Toujours est-il que les qualités routières de la DS sont couronnées par ses victoires au rallye de Monte-Carlo notamment, en 1959 et en 1966. Un véhicule qui a marqué son époque, toujours présent dans les consciences et qui roule grâce aux milliers de collectionneurs toujours enthousiasmés par son charme. ■ Journaliste, David Jérémie est avant tout un amoureux de l'automobile et de son environnement. Une passion qu'il entretient dès son plus jeune âge. Il intègre fin 2010 les Editions La Gazette au sein desquelles il a en charge le pôle automobile des publications Challenge, VH Magazine, du portail tomobile.net et de l'émission radio Tomobile Magazine diffusée sur MFM Radio. Parcours universitaire : BTS communication des Entreprises suivi d'un cursus de formation en journalisme. Activité préférée : Conduire Citation préférée : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point». Jean de La Fontaine Mon film préféré : «La Haine» de Mathieu Kassovitz Suivez moi sur Facebook : http://www.facebook.com/david.jeremie.7 Suivez moi sur Twitter : http://www.twitter.com/jdavid_olivier