Abdellaziz Abarro, PDG de Managem. Grâce à un ambitieux programme d'investissement mis en œuvre ces dernières années, Managem et sa filiale ont enregistré des volumes de production en nette augmentation. Du coup, l'augmentation des volumes compense la baisse des cours des métaux. Cette année, Managem, la filiale minière de SNI a renoué avec la forte croissance. Et c'est sans doute le fruit de ses nombreux investissements réalisés ces dernières années. En effet, la capacité bénéficiaire atteint 405 millions de dirhams, soit près de 40 millions de plus que ce qu'avaient prévu la plupart des analystes. Cette année, la marge nette c'est-à-dire le poids du bénéfice dans le chiffre d'affaires, est de 10,7%, soit 3 points de plus. Pour arriver à ce résultat, Managem a capitalisé sur l'entrée en exploitation de nouveaux projets. Car non seulement, les cours des métaux ont baissé, mais la parité dirham/dollar a été défavorable une bonne partie de l'année. C'est donc ce qui a permis à Managem d'enregistrer un chiffre d'affaires de 3,77 milliards de dirhams en hausse de 7% par rapport à 2012. Ainsi, le volume supplémentaire a permis de générer un chiffre d'affaires de 600 millions de dirhams, environ, compensant la baisse du cours des métaux. L'autre bonne nouvelle pour les actionnaires, c'est que cette année, ils n'ont pas à subir l'impact négativement des opérations de couverture de l'or comme c'était le cas en 2012. Au final, le résultat d'exploitation consolidé a atteint 718 millions de dirhams, marquant une croissance de 43%. C'est ce qui a permis à Managem de dégager son résultat net part du groupe de 405 millions de dirhams. Quoi qu'il en soit, les investissements réalisés ces dernières années commencent à donner leurs fruits. Car faut-il le rappeler, le programme portait sur 1,4 milliard de dirhams. Grâce à 450 millions de dirhams engagés dans le programme d'exploration, la durée de vie des exploitations actuelles a été augmentée de deux ans supplémentaires. De même, les 240 millions injectés dans le site de Jbal Lassal pour le compte de la société Somifer, ont permis de démarrer la production de cuivre. Ainsi, la production de ce minerai a progressé de 25% pour atteindre 52.000 tonnes de concentrés. De même, les 400 millions de dirhams injectés dans l'usine de traitement d'argent de SMI (Société Métallurgique d'Imiter), ont permis d'en finaliser l'extension. Ainsi, la cadence à été améliorée de 43% en 2013, par rapport à l'exercice précédent. Dans le même temps, l'unité de production d'acide sulfurique de CTT qui avait bénéficié d'un investissement de près de 290 millions de dirhams a également démarré sa production. En somme, c'est une entreprise avec un tout nouveau visage qui a pu réaliser de telles performances. Et ce n'est pas fini. Puisqu'en plus d'une stratégie d'internationalisation très ambitieuse, l'amélioration des performances opérationnelles est toujours en cours. La production de minerais devrait progresser pour le cuivre, l'or, mais également l'argent à Oumjrane, à Jbel Lassal, mais également au Gabon, au Congo. Pour la filiale SNI, l'heure est également à l'augmentation des volumes produits. C'est ce qui lui a permis d'enregistrer un chiffre d'affaires de 8% à 1,12 milliard de dirhams. Cependant, l'amortissement des récents investissements a sensiblement impacté le résultat d'exploitation. Ce dernier a reculé de 6% pour s'établir à quelque 475 millions de dirhams. Le bilan des couvertures de change a cependant permis de faire passer le résultat financier de 28 à 50 millions de dirhams. Au final, le résultat net s'est tout de même amélioré de 8% à 509 millions de dirhams. Evidemment, le programme d'investissement est toujours en cours, notamment dans l'exploration.