Le journalisme marocain pleure la disparition de l'un de ses plus grands noms. Belaïd Bouimid, figure emblématique et doyen des journalistes sportifs marocains, nous a quittés le lundi 23 septembre 2024, à l'âge de 66 ans, après une longue et courageuse lutte contre la maladie. Son décès laisse un grand vide, non seulement dans le paysage médiatique, mais aussi dans le monde culturel et artistique marocain. Natif d'El Jadida, Bouimid a marqué de son empreinte plusieurs domaines : le sport, la littérature et la caricature. Diplômé de Sciences Po Paris, il a débuté sa carrière à Al Bayane avant de rejoindre Radio Mars. Mais Bouimid n'était pas qu'un simple journaliste. Poète à la plume fine, il excellait également dans l'art de la caricature. Précurseur du dessin de presse au Maroc, il a organisé plusieurs expositions tant au Maroc qu'en France. Son style satirique, souvent empreint d'humour et de critique sociale, est devenu une référence, inspirant une nouvelle génération d'artistes et de journalistes. Lire aussi | Jamal Berraoui : un bon cœur s'en va Tout au long de sa carrière, il a été le témoin des grands moments du sport marocain, accompagnant les équipes nationales aux quatre coins du globe. Ses éditoriaux, mêlant finesse et rigueur, ont captivé un large public, et ses caricatures, publiées jusqu'aux derniers jours, ont continué à révéler la force de son esprit créatif malgré la fragilité de son état de santé. Elu président de l'Union africaine de la presse sportive (UAPS) en 2005 et 2009, et membre actif de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS), Belaïd Bouimid a contribué à donner au journalisme sportif marocain et africain une place sur la scène internationale. Il a incarné l'humilité des grands journalistes, avec une amabilité et une prévenance que ses collègues saluent encore aujourd'hui. Lire aussi | Décès de SAR la Princesse Lalla Latifa, mère de S.M le Roi Mohammed VI Bouimid laisse derrière lui un héritage immense, fait de mots, de dessins et d'analyses qui continueront à inspirer des générations de journalistes et d'artistes. À sa famille, à ses proches, et à tous ceux qui l'ont connu, nous adressons nos plus sincères condoléances. Adieu camarade !