Le chiffre d'affaires (CA) des entreprises investies par les fonds de Capital investissement a enregistré une croissance de 22,3% en 2023, ressort-il du 5e « Rapport d'Impact du Capital Investissement au Maroc – 2023 », présenté par l'Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) en collaboration avec le cabinet d'audit et conseil, Fidaroc Grant Thornton. A fin 2023, les investissements réalisés dans 280 entreprises se sont élevés à 14 milliards de dirhams (MMDH) alors que le taux de croissance des effectifs s'est maintenu à 18% par rapport à la fin de l'année 2022, fait savoir l'AMIC dans un communiqué, notant que cette étude a été réalisée par la Commission Etudes & Statistiques de l'AMIC, présidée par Hassan Laaziri, président de l'Association. Lire aussi | Hatim Ben Ahmed: «L'année 2023 a été un grand cru du capital investissement» « Notre engagement consiste à propulser les entreprises marocaines vers de nouveaux horizons de croissance et de durabilité. Nous nous efforçons de garantir une gouvernance responsable, tout en mettant en œuvre des pratiques sociales et environnementales exemplaires », a indiqué M. Laaziri, cité par la même source. Et de poursuivre : « En agissant ainsi, nous visons non seulement à renforcer le tissu entrepreneurial, mais aussi à jouer un rôle crucial dans le développement et la prospérité de l'économie marocaine ». Le secteur de la santé figure pour la première fois parmi les trois meilleures performances sectorielles, enregistrant une croissance remarquable de 45% en 2023, suivi par le secteur des Technologies de l'information et de la communication (TIC), qui affiche une progression de 29%, talonné par le secteur des services, avec une augmentation de 28%, selon cette étude. Cette performance « exceptionnelle » du secteur de la santé souligne son dynamisme et son rôle de plus en plus central dans l'économie, indiquant une demande accrue et une confiance renforcée des investisseurs dans ce domaine. De même, la forte croissance du secteur des TIC met en évidence l'importance croissante de la transformation numérique et de l'innovation technologique comme moteurs essentiels de la compétitivité et de la croissance économique. Le secteur des services renoue, quant à lui, avec un niveau de croissance plus important de son CA en 2023 qui contraste avec celui de 2022 (10%). Sa solide performance reflète sa position de leader en termes d'effectifs avec une progression de 23%, confirmant ainsi sa position de principal employeur au Maroc. Concernant le niveau d'EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization), il affiche un accroissement de 2,3 fois en valeur entre l'année d'entrée et l'année de la sortie des fonds, montrant ainsi la création de valeur générée pendant la phase d'investissement. La contribution fiscale des entreprises investies a significativement augmenté entre l'année d'entrée et l'année de sortie du fonds (ou 2023 pour les entreprises encore investies). Sur près de 180 Petites et moyennes entreprises accompagnées entre 2000 et 2023 ayant communiqué leurs données fiscales dans le cadre de cette enquête, la contribution fiscale a augmenté de près de 3 MMDH sur une durée de détention moyenne de 6 ans. En 2023, le montant total des impôts et taxes collectés auprès des entreprises investies a enregistré une hausse de plus de 450 millions de dirhams en comparaison avec les chiffres de 2022. Lire aussi | Capital investissement : Un montant record de plus de 3 milliards DH en 2023 Par ailleurs, le rapport relève que parmi les sociétés de gestion, 72% affirment avoir des membres indépendants dans les comités d'investissement des fonds qu'elles gèrent. Ces membres représentent en moyenne 44% de l'ensemble de ces comités. En outre, les entreprises investies affichent une amélioration significative par rapport aux critères ESG au niveau de leur gouvernance, leur impact environnemental et leur politique sociale. L'étude d'impact menée par l'AMIC et Fidaroc Grant Thornton évalue annuellement l'impact du capital-investissement sur les entreprises marocaines investies depuis l'année 2000. Cette évaluation est basée sur des critères financiers et socio-économiques prédéfinis, brassant un échantillon représentatif de 23 sociétés de gestion.