Même s'ils se disent satisfaits par rapport à l'instauration d'une taxe aérienne pour la solidarité et la promotion touristique, les professionnels du secteur touristique national dénoncent la coupe budgétaire de 200 millions de DH, prévue dans le projet de Loi de Finances 2014, sur le budget, déjà jugé insuffisant, de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT). Ali Ghannam, président de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT) réagit face à cette situation. Challenge. La Confédération Nationale du Tourisme se dit satisfaite de la nouvelle taxe sur les billets d'avion, prévue dans le Projet de Loi de Finances 2014. Quelles seront les retombées de cette mesure sur le secteur ? Ali Ghannam. Nous sommes conscients des difficultés actuelles des finances publiques, et du contexte de crise que notre pays subit. Plusieurs propositions ont été partagées avec nos partenaires publics. L'une des pistes proposées, est celle de l'instauration d'une nouvelle taxe qui permettrait aux professionnels de contribuer à l'effort de pérennisation des moyens du secteur pour réaliser les ambitions et objectifs prévus. Cette taxe avait été proposée par les professionnels d'Agadir mais aussi par la FNT (NDLR : devenue récemment CNT), il y a déjà plusieurs années. Elle avait été proposée dans un contexte particulier et devait permettre de renforcer les moyens de la promotion tout en renforçant le tissu associatif au niveau des différentes régions du Royaume. Ce dossier a été remis sur la table, et nous nous félicitons de l'écoute et de la compréhension des partenaires publics, particulièrement au niveau du ministère des Finances et de la Chambre des représentants. Le projet d'amendement N° 18 a été déposé par le Ministre du Tourisme et a été adopté. Nous espérons avec cela d'envisager une année 2014 prometteuse avec des moyens suffisants à même de permettre à l'ONMT et à la CNT de concevoir et réaliser un plan d'action ambitieux dans le cadre d'un partenariat public privé profitable pour la destination et permettant de gagner de nouvelles parts de marchés. Cela a un coût, que nous supportons en tant que professionnels, dans l'intérêt de notre destination. Par cette nouvelle contribution de la profession, nous espérons investir dans notre tourisme, dans la promotion de notre pays et de notre destination. Nous contribuons aussi, encore une fois, au développement social et durable de notre pays, puisqu'une partie de ces ressources sera destinée à alimenter le Fonds de Cohésion Sociale. C. Le Projet de Loi de Finances 2014 prévoit une réduction de 200 millions DH sur le budget de l'ONMT, qui est de 500 millions DH. Quel sera l'impact de cette coupe budgétaire sur le secteur ? A votre avis, doit-on comprendre que le Tourisme n'est plus une priorité pour le gouvernement actuel ? L'interview complète est disponible dans le Challenge #444, actuellement chez votre marchand de journaux.