Les prouesses du Maroc en matière de diversification de ressources énergétiques ne sont plus à présenter. En effet, grâce à sa politique volontariste, conformément aux hautes instructions royales, le Royaume a réalisé des projets importants en énergies renouvelables solaire et éolienne qui lui ont valu le positionnement de leader mondial dans ce secteur, souligne un policy brief du Policy Center for the New South (PCNS). Selon le ministre de l'Industrie, Ryad Mezzour, cité par L'Economiste dans sa livraison d'aujourd'hui, 11 janvier, « l'hydrogène, c'est l'avenir de la mobilité. Les circuits de cette technologie exigent plus de sécurité dans la distribution. D'ailleurs, le Maroc sera l'un des acteurs majeurs incontournables de l'hydrogène vert dont la production fera du Maroc un hub énergétique mondial. Elle devra favoriser sa croissance économique et contribuera à l'accélération de la décarbonation de son industrie. Elle permettra aussi de renforcer la sécurité de son approvisionnement en intrants énergétiques et non énergétiques. Et le ministre de tutelle de préciser que le Maroc compte investir 90 milliards de DH dans l'hydrogène vert d'ici 2030, des investissements lourds mais essentiels pour répondre à l'évolution de la demande nationale. Un budget qui devrait être porté à plus de 700 MMDH. Lire aussi | Energie : Quand l'ANRE fait le point « Le Maroc est arrivé en tête de l'indice ajusté grâce à ses plans ambitieux pour le solaire, l'éolien et plus récemment l'hydrogène vert, dans la poursuite d'une part d'énergie verte de 52% d'ici 2030, selon le dernier rapport Renewable Energy Country Attractiveness Index (RECAI) », explique Mounia Boucetta, dans un policy brief intitulé « Le marché de l'hydrogène vert: l'équation industrielle de la transition énergétique ». Dans ce sens, la publication fait savoir que le Maroc a également pris le devant grâce aux Orientations éclairées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la réunion de travail consacrée, le 22 novembre 2022, au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine. A cette occasion, le Souverain a donné Ses Hautes Instructions à l'effet d'élaborer, dans les meilleurs délais, une « Offre Maroc » opérationnelle et incitative, couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l'hydrogène vert au Royaume. Le 3 décembre 2022, Mostafa Terrab, président directeur général du Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP), a présenté devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un projet d'investissement vert très ambitieux de près de 13 milliards de dollars sur la période (2023-2027) devant permettre à terme d'alimenter l'ensemble de son outil industriel en énergie verte. A cet effet, le Groupe OCP prévoit des investissements importants dans le dessalement des eaux de mer (560 Millions de m3) ainsi que la production de 1 million de tonnes d'ammoniac vert. Ces investissements permettront à l'OCP d'atteindre la neutralité carbone en 2040. Par ailleurs, la publication souligne que certes, le Maroc dispose d'avantages compétitifs pour approvisionner l'Europe en hydrogène vert et dérivés, toutefois le développement de cette filière remet sur la table les questions stratégiques du développement du marché local par rapport au marché à l'export, la viabilité industrielle à travers l'intégration locale, le développement des infrastructures et l'optimisation des coûts logistiques, le cadre institutionnel et règlementaire approprié ainsi que la place réservée à la recherche et développement (R&D) pour accompagner les développements technologiques. Lire aussi | Eau potable. Une réforme des associations chargées de la distribution en milieu rural dans le pipe A cet égard, elle estime que ma compétitivité est à rechercher à tous les niveaux, industriel, logistique et technologique, notant que le triptyque industrie-logistique-RD est plus que jamais le socle consolidé d'émergence de nouvelles filières pour assurer leur viabilité et leur résilience. L'implication de tous les acteurs nationaux dans une vision intégrée, dynamique et modulaire associant, entre autres, les donneurs d'ordre potentiels, les investisseurs, les petites et moyennes entreprises (PME/PMI), les clusters, les développeurs de zones de production et logistique, les start-up, les centres de recherche et de formation, est essentielle pour maximiser les impacts locaux sur les plans économique, social et environnemental.