L'une des principales faiblesses soulignées dans la phase de diagnostic du Nouveau modèle de développement (NMD), a trait à l'insuffisance, voire à l'absence de coordination entre les politiques publiques sectorielles. Vaincre cette faiblesse, c'est entamer un changement radical dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques aussi bien au niveau national qu'au niveau territorial. Tel est le premier défi stratégique du nouveau gouvernement. L'alliance politique tripartite (RNI, PAM et Istiqlal) dispose déjà d'une majorité supérieure aux deux tiers, dans la Chambre des représentants, et au niveau territorial (communes, préfectures, provinces et régions). Ce sera certainement aussi le cas, au niveau de la Chambre des conseillers (communes, provinces, préfectures et régions). Il s'agit donc d'un « bloc hégémonique ». Le contexte politique est très favorable au dépassement des principales faiblesses soulignées dans le rapport sur le NMD. Lire aussi | Laâyoune. Coup de pouce de l'éminent Pr Elyazid Mohcine à la faculté de médecine Les mots « optimisation » et « efficience » des politiques publiques pourront ainsi être concrètement déclinés, sans difficulté, en principe. La territorialisation des politiques publiques est l'un des grands chantiers étroitement lié à la lutte contre la pauvreté et les disparités spatiales et sociales. Le programme que devra présenter très prochainement, Aziz Akhannouch, nouveau Chef de gouvernement, au vote de confiance parlementaire, devra être la « boussole » pour l'ensemble des conseils régionaux, dans l'élaboration des « programmes de développement régionaux ». Ainsi, le « chef d'orchestre » devra veiller à la synchronisation desdits programmes, à leur cohérence d'ensemble, tout en tenant compte des spécificités territoriales. Lire aussi | USA. Marc Lasry, le Marocain copropriétaire des Bucks,les nouveaux champions NBA La direction est unique, mais les chemins et les rythmes seront nécessairement différents. La compétition entre les régions n'est pas antinomique à la complémentarité et à la solidarité interrégionales. L'ancrage territorial des politiques publiques ne signifie pas rupture avec la dimension stratégique nationale. Le principal acteur technique dans l'appui à ce processus n'est autre que le ministère de l'Intérieur qui dispose des compétences techniques nécessaires pour accompagner l'ensemble du processus. Ainsi, dans quelques semaines, la « relance économique », dont les prémices sont déjà là, pourra être consolidée et même accélérée, grâce aux nouvelles conditions politiques très favorables.