Renault Maroc poursuit son ascension industrielle. En effet, les chaînes de montage de l'usine de Tanger tournent actuellement à plein régime avec la fabrication des Express et Express Van. Deux nouveaux véhicules qui participent pleinement à la montée en puissance de la filière industrielle marocaine. C'est au sein de la plateforme industrielle de Renault à Tanger que la filiale marocaine de la firme au losange a dévoilé en grande pompe les Renault Express et Express Van. Deux nouveaux modèles construits au cœur de l'usine de Melloussa et dont la commercialisation sera effective à partir du 10 juin prochain. Une révélation nationale qui a vu la présence de nombreuses personnalités au rang desquelles Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc, mais aussi Marc Nassif, Directeur général de Renault Maroc, Mohamed Bachiri, Directeur général de l'usine Renault de Tanger ou encore Mohamed Bennani, Directeur général de la marque Renault au Maroc. Lire aussi | Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des affaires étrangères : «le contrôle des frontières doit rester une responsabilité partagée» [Vidéo] «L'usine de Tanger est un projet d'envergure nationale. C'est le fruit de l'ambition et de la forte volonté du Royaume du Maroc dans le cadre du développement du secteur industriel, en particulier celui de l'automobile à travers le Plan d'accélération industriel», a tenu à rappeler dans son allocution de bienvenue Mohamed Bachiri. Et le Directeur général de la plateforme de Melloussa d'ajouter : «Renault met le Maroc au centre de sa stratégie pour son développement à l'international et s'appuie sur les plateformes industrielles et commerciales du Royaume pour sa performance et sa compétitivité globale». Une contribution remarquée, celle du Maroc, qui s'inscrit pleinement dans le cadre du nouveau plan stratégique «Renaulution» impulsé récemment par Luca de Meo, patron de la firme au losange. «La fabrication au Maroc pour la première fois de deux nouveaux modèles de la marque Renault atteste de la compétitivité de l'usine de Tanger, de la confiance en la plateforme industrielle automobile marocaine et de la qualité de notre partenariat avec le Groupe», a déclaré pour sa part Moulay Hafid Elalamy. Précisément, pour la fabrication des deux nouveaux Express à Tanger, le staff de l'usine a renforcé le processus de transformation de l'outil industriel, ce qui s'est traduit notamment par des évolutions fortes au sein de l'atelier tôlerie avec l'ajout de 32 robots sur les postes d'assemblage final. Par ailleurs, l'atelier peinture a hérité de nouveaux process ; idem pour le pôle montage qui a dû révolutionner sa logistique en intégrant, par exemple, le transport de pièces par chariots filoguidés autonomes, un nouvel outil développé par les équipes d'ingénieurs du site. Et ce n'est pas tout puisque ces derniers ont concocté une nouvelle ligne d'assemblage s'agissant de l'intégration des cockpits de l'Express. Il va sans dire que le staff de l'usine de Melloussa a mis également l'accent sur le volet formation, permettant aux collaborateurs de monter en compétences dans de nouveaux domaines d'expertise, tels que la maintenance robotique ou l'électronique liée aux véhicules. À noter que, selon le staff de Renault Maroc, l'usine de Tanger se caractérise également par son activité digitale qui se veut connectée et humaine ; de quoi contribuer pleinement à son avantage compétitif sur le plan national et international. Un écosystème qui met le turbo Quid de l'écosystème de Renault dans le Royaume ? Selon Marc Nassif, DG de Renault Maroc, les lancements industriels des nouveaux projets du constructeur français constituent un levier important du développement s'agissant de ce même écosystème. Et pour cause, l'industrialisation des nouveaux modèles contribue aussi à l'installation de nouveaux fournisseurs, apportant du coup des technologies innovantes alliées à des compétences plus pointues. Pour mémoire, le nombre de fournisseurs de rang 1 installés au Maroc a grimpé de 26 à 76 entre 2015 et 2020. De quoi permettre à Renault Maroc de franchir la barre des 60% d'intégration locale. «Nous sommes en ligne avec les engagements pris avec le Royaume lors de la signature du Contrat de Performance en avril 2016», dira Marc Nassif. Et le DG de Renault Maroc d'ajouter : «notre Groupe s'est engagé à atteindre 65% d'intégration locale, assorti d'un chiffre d'affaires en matière de sourcing estimé à minima à 1,5 milliard d'euros à l'horizon 2023». Lire aussi |Dr Tayeb Hamdi : «le Maroc peut alléger les restrictions à une seule condition» Cela dit, la fabrication des Renault Express, sans oublier celle des modèles Dacia actuels et à venir, viendra soutenir la position du secteur automobile marocain considéré comme le premier pôle exportateur avec plus de 80 MMDH en 2019 et 72,7 MMDH en 2020. Des performances auxquelles il faut associer les collaborateurs, cheville ouvrière du bon fonctionnement des plateformes industrielles. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'une convention collective relative à l'usine de Tanger a été signée entre la direction générale de et l'Union Marocaine du Travail, signe du bon climat social qui règne actuellement sur le site tangérois. Ce qui fait dire à M. Elalamy : «les partenaires sociaux sont un maillon indissociable de la chaine de développement de notre industrie et de son positionnement en tant que destination mondiale incontournable». Express, une dénomination historique Pourquoi Renault a-t-il exhumé la dénomination Express, un modèle qui, faut-il le rappeler, a laissé une trace indélébile dans les consciences collectives durant les années 80 et 90, y compris au Maroc ? Peut-être est-ce déjà une première amorce de réponse tant il est vrai que ce véhicule a connu un grand succès commercial. Toujours est-il qu'avec cette nouvelle mouture et dans le cadre de sa stratégie «Renaulution», le constructeur français mise pleinement sur le segment des combispaces et des fourgonnettes. Deux engins qui entendent donc proposer des solutions sur mesure et des prestations modernes adaptées aux besoins actuels des particuliers et des professionnels. Dans le détail, l'Express mise notamment sur son volume de coffre cubant 800 litres. Il affiche l'une des meilleures largeurs de porte latérale coulissante et offre cinq vraies places. La dotation en équipement se montre très fournie dès l'entrée de gamme, l'engin se voyant animer par un diesel 1,5 litre dCi délivrant 95 chevaux, un bloc qui met l'accent sur la polyvalence d'utilisation, assorti d'une consommation de carburant parmi les plus basses de la catégorie. Tarif d'attaque de celui qui progressivement remplacera le Dacia Docker : 138 000 DH (finition Life). À moins d'opter pour la version intermédiaire (baptisée Explore) tarifée à 148 000 DH, cette dernière devant constituer, selon Mohamed Bennani, patron de la marque Renault au Maroc, le gros des ventes. Reste la version la plus huppée (Intens) qui, elle, se négocie à 162 000 DH. Le nouveau Renault Express s'adresse aux particuliers. La déclinaison Express Van vise les professionnels en entreprises. Si la clientèle particulière dispose d'une offre bien calibrée, les professionnels n'ont pas été oubliés dans la mesure où ils peuvent compter sur la variante Express Van. Elle entend capitaliser sur la vie à bord facilitée grâce à ses nombreux espaces de rangement, son volume de chargement de bonne facture et aussi le fameux 1,5 litre dCi. Des professionnels qui pourront compter également une palette d'aménagements de carrosserie de l'Express Van selon leurs besoins (véhicules frigorifiques, pick-up...). Comptez 132 000 DH (finition Life) pour repartir au volant de l'engin. À moins de miser 139 000 DH (finition Explore) pour bénéficier, entre autres, de l'airbag passager, de la climatisation manuelle, de l'éclairage LED pour la zone de chargement. À noter que les précommandes des Express, pour la clientèle qui le souhaite, seront ouvertes dès le 1er juin, leur commercialisation devant s'effectuant dans tout le réseau Renault à partir du 10 juin.