Le scientifique à l'origine du premier vaccin Covid-19 a terminé les essais cliniques intermédiaires et se dit convaincu que son vaccin peut mettre fin à la pandémie qui touche le monde entier. La société allemande BioNTech et le géant pharmaceutique américain Pfizer ont annoncé lundi dans un communiqué de presse que leur candidat vaccin développé conjointement avait surpassé les attentes dans les essais cruciaux de phase 3, se révélant efficaces à 90% pour empêcher aux gens de contracter la maladie. Cependant, le manque de données plus précises relatives aux essais en cours a laissé n'a pas permis de savoir si le vaccin est également efficace pour les personnes souffrant d'infections asymptomatiques. Lire aussi |Vitamine C et zinc : une demande totalement supérieure à l'offre Dans sa première interview avec un journal britannique, le Directeur général de BioNTech, Uğur Şahin, a déclaré au The Guardian qu'il était optimiste : «si la question est de savoir si nous pouvons arrêter cette pandémie avec ce vaccin, alors ma réponse est oui». Ce vaccin est capable d'attaquer le SARS-CoV-2 «de plus d'une manière», selon le PDG de BioNTech. En effet, pour commencer, il empêche les particules virales d'accéder aux cellules de l'organisme. Puis, dans le cas où certaines d'entre elles parviennent tout de même à se frayer un chemin et à pénétrer dans les cellules, les lymphocytes T sont là pour les éliminer. «Nous avons très bien entraîné le système immunitaire pour perfectionner ces deux mouvements défensifs. Nous savons maintenant que le virus ne peut pas se défendre contre ces mécanismes», explique Şahin. Lire aussi |Coronavirus : nouvelles précisions sur la prise en charge des patients Jusqu'à ce que les résultats de l'essai de lundi soient révélés, a déclaré le scientifique, il n'était pas sûr que le vaccin puisse déclencher une réaction suffisamment forte du système immunitaire humain. «Il était possible que le virus ne soit pas vraiment ciblé par le vaccin, qu'il trouve son chemin dans les cellules et qu'il continue de rendre les gens malades. Nous savons maintenant que les vaccins peuvent vaincre ce virus».