C'est une usine très discrète qui se dessine dans la ville de Had Soualem. En plein milieu de la zone industrielle des Oulad Hriz, se préparent les stratégies et les produits destinés à tailler des croupières à Bimo, leader du marché. Le groupe Anwar Invest a accepté de nous ouvrir ses portes, le temps d'une découverte. PAR NOREDINE EL ABBASSI Had Soualem, est une de ces petites villes champignon qui poussent autour de la grande métropole casablancaise. Elle semble endormie, en plein milieu des champs verdoyants de Oulad Hriz.On y parvient au bout de trois-quart d'heure en voiture, sur l'autoroute d'El Jadida. On discerne un paysage de campagne marocaine tout au long du chemin. Mais dès l'approche de la ville, et sur le bord de la route, quelques usines sont implantées, prémices de l'activité industrielle de la région. On arrive, alors, à la zone industrielle proprement dite, après avoir traversé des routes défoncées, des passages bloqués, et des pistes où les voitures roulent, néanmoins, dans les deux sens. Les chemins boueux et crevassés, laissent la place à des routes plus clémentes. Nous parvenons enfin devant l'usine Excelo, du groupe Anwar Invest, fondé par El Hachmi Boutgueray. On est accueilli par le management de la filiale, et les présentations commencent par une visite de l'usine. Cette dernière avait été fondée en 1994. A l'époque, elle s'appelait encore Biscolux, dans un marché porteur pour la biscuiterie en tous genres. L'unité sera reprise par le groupe Anwar Invest en 2008. Le groupe cherchait alors à produire localement les produits qu'il importait depuis les Emirats Arabes Unis. “Au moment où nous l'avons reprise, l'entreprise comptait trois lignes de productions et ne répondait pas aux exigences du groupe en matière de standard de production industrielle," explique Rachid Sraidi, DG du pôle biscuiterie d'Anwar Invest. D'ailleurs, de cette époque subsiste encore un bâtiment de 3000 m2. L'usine a, depuis, été modernisée, et s'étend actuellement sur 8000 m2. Il y règne une activité méthodique, mais dans un calme que seul le bruit des machines vient troubler. Les vestiges de Biscolux n'ont pas fini d'être démontés, et occupent le fond de cette première zone de l'usine. “Nous renouvelons progressivement les anciennes installations. Mais cela doit se faire sans troubler le nouveau processus de production," ajoute M. Sraidi. Usine moderne, processus aux normes internationales Notre visite nous conduit dans l'aile de l'usine modernisée. Au deuxième étage du nouveau bâtiment de 5000 m2, le groupe a installé le centre de son activité. Cette dernière se décompose sur plusieurs espaces. Le premier, au fond de l'usine est l'endroit où l'on prépare la pâte à biscuits. Laquelle est ensuite injectée dans les moules ou sous forme de petites unités. Les quantités sont minutieusement et automatiquement mesurées par les machines de l'usine où la main de l'homme n'est là que pour veiller à la qualité des produits. Sous sa forme intermédiaire, la pâte passe dans de longs fours pour y être cuite en même temps qu'elle est acheminée vers le reste du circuit. Lorsqu'il s'agit de génoise, elle est pliée en deux après avoir été tartinée de crème, avant d'être coupée en morceaux. Elle sera ensuite enduite de chocolat puis décorée. Pendant tout ce cursus, on a une impression de mouvement perpétuel de transformation continue jusqu'au stade final. L'emballage est lui aussi automatisé, et les gaufrettes, biscuits et génoises sont enrobées dans leur package final. Ensuite, le tout est acheminé, toujours par le même train roulant sans interruption, des ouvrières réunissent les différents produits dans les cartons . Le processeurs est achevé , et les biscuit sont prêt a être commercialisé