Groupe X-Maroc a organisé une webconférence labellisée par la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) sous le thème « Innovation et R&D : leviers-clés du Maroc de demain ». Lors de cette webconférence, Mohamed Fikrat, membre de la CSMD, a commencé par rappeler la mission de la Commission. Il a expliqué que les membres considèrent le modèle de développement comme étant un schéma de référence qui définit une ambition partagée. Il vise des objectifs mettant les citoyens au cœur de son action et tient compte des attentes des populations. Mohamed Fikrat a ainsi précisé que ce modèle vise à améliorer la santé, l'éducation et les inégalités sociales, ainsi que la promotion de la création de richesse et d'emploi. Pour sa part, Nadia Fassi-Fihri, PDG de inwi, a noté que plusieurs études internationales ont démontré qu'en période de récession, les entreprises innovantes affichent des taux de croissance nettement plus élevés. Ces études soutiennent que durant les crises, le marché se tourne vers les produits et processus innovants. De son côté, Mohamed Mamoun Bouhdoud, ancien ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel, a insisté qu'il ne peut y avoir d'entrepreneuriat sans innovation. Il estime qu'il faut se focaliser sur trois axes : travailler sur l'entrepreneur en tant que personne, le milieu dans lequel il évolue et dans lequel il évoluera. Via l'anticipation, il sera possible de faire des propositions structurelles et participer au débat de la CSMD, a-t-il soutenu. L'ancien ministre délégué a également évoqué l'importance de la prise du risque. Il avance qu'elle ne peut être en corrélation avec la peur de l'échec et doit être encouragée pour favoriser l'émergence d'entrepreneurs capables de créer de l'emploi. Lire aussi : Corée du Sud : l'UM6P décroche une médaille d'or Hicham El Habti, secrétaire général de l'UM6P, a pour sa part insisté sur la nécessité du développement de la mentalité du chercheur/entrepreneur. Il explique qu'il faut oser intéresser les chercheurs à détenir des parts dans les entreprises. Pour ce faire, il faut se doter de politiques de propriété intellectuelle, d'incubateurs et de bureau de transfert technologique au sein des universités. Pour rappel, le groupe X-Maroc (Association Marocaine des Anciens Elèves de l'Ecole polytechnique) regroupe les anciens élèves marocains de l'Ecole polytechnique (plus de 500 à travers le monde), ainsi que les X résidant ou ayant résidé au Maroc.