Cela fait un peu plus de quatre mois, que Chakib Alj est à la tête de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc. On voit déjà une CGEM ouverte, moderne, proactive, pragmatique et efficace. Flash back. Un peu plus de quatre mois après avoir pris les rênes du patronat, Chakib Alj a très tôt montré qu'il assumait désormais la plénitude de sa fonction de Président de la CGEM. En mars dernier, il a pris une position forte. Alertant sur les menaces de la crise économique due au nouveau Coronavirus sur l'économie marocaine, il n'a pas hésité tout net, dans une lettre adressée au Président du GPBM (Groupement Professionnel des Banques du Maroc), d'évoquer un décalage entre le communiqué du Comité de Veille économique et la réalité du traitement des dossiers de report des échéances bancaires des entreprises impactées par la crise induite par le Covid-19 . Voilà rassurés tous ceux qui doutaient de la présence d'un pilote dans l'avion patronal. Tel patron d'entreprise confiait que les dirigeants attendaient des actions concrètes de la part des banques, quant à l'application des mesures d'accompagnement prises dans le cadre du Comité de Veille économique (CVE). «En adressant cette lettre aux banques au tout début de la crise, le nouveau Président était dans son rôle. Depuis, les banques ont très rapidement pris le train en marche. Tout cela est aujourd'hui derrière nous, puisque les banques ont distribué plus de 10 milliards de DH», explique un membre du Conseil d'administration de la CGEM. Elu le 22 janvier dernier avec Mehdi Tazi comme Vice-Président Général de la CGEM pour trois ans, Chakib Alj est un homme de terrain, génétiquement apolitique, pragmatique et de consensus. Un homme d'action pas de discours. Grand industriel, ce Casablancais de 54 ans, a entamé sa carrière en 1987 au sein de la Société nouvelle des moulins du Maghreb (SNMM), une institution plus que centenaire qu'il a considérablement développée. Industriel habitué à la prise du risque, il s'est forgé une réputation d'abord dans la minoterie, avant de diversifier ses activités vers l'industrie et les services. Homme d'affaires chevronné, ce père de quatre enfants investit dans 13 secteurs économiques tels que l'aviculture, la production d'aliments pour bétail, la transformation de viandes blanches et la production de charcuterie, le transport et la logistique, l'hôtellerie et la restauration et les énergies renouvelables. Très présent sur le terrain, également à la tête d'un groupe industriel employant directement plus de 2.000 personnes, le patron des patrons est aussi membre actif, depuis plus de 25 ans, dans plusieurs Fédérations et Associations professionnelles comme la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC) qu'il a eu à diriger pendant sept ans, ou encore la Fédération des Métiers de la Distribution des Produits de Grande Consommation (TIJARA 2020). C'est dire qu'avant sa nomination en tant que Président de la CGEM, par ses pairs, Chakib Alj, connaissait déjà bien l'institution puisqu'il a siégé au sein de son Conseil d'Administration pendant 7 ans en tant que Président de la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM). Dès son installation, celui qui met en avant sa complémentarité avec son Vice-Président Général, Mehdi Tazi (PDG du courtier en assurances Beassur Marsh Maroc), a commencé à dérouler son programme 2020-2023 arrêté après que ce binôme ait effectué, lors de sa campagne, une cinquantaine de rencontres pour sonder les attentes des fédérations sectorielles et les antennes régionales de la CGEM. Cette feuille de route s'articule autour de quatre axes. Lire aussi|Solidarité face au Covid 19 : Encore un effort, Messieurs les assureurs ! Le premier axe porte sur la levée de contraintes qui pèsent sur les entreprises de toute taille et de toute région, notamment celles qui opèrent dans l'industrie. Une reconquête du marché marocain s'impose pour les entreprises industrielles. Toutefois des défis restent à relever, notamment la facilitation de l'accès au marché public et l'élaboration de solutions consensuelles pour l'intégration de l'informel dans le formel. Chakib Alj s'est engagé, par ailleurs, à améliorer les conditions dans lesquelles les entrepreneurs évoluent et ce, en apportant un intérêt particulier à la TPME. Parmi les chantiers prévus dans ce sens, le développement de solutions audacieuses pour le financement de la TPME, l'amélioration radicale des délais de paiement ainsi que la dématérialisation des procédures administratives pour simplifier davantage les démarches. Lire la suite gratuitement en version PDF de votre magazine Challenge en cliquant sur le lien suivant: https://emag.challenge.ma/746/mobile/index.html