Suite à l'article intitulé « Maroc : La SFI doublée par d'autres institutions multilatérales européennes», publié le 21 février 2020 sur challenge.ma, la SFI apporte les précisions suivantes : Faisant suite à la publication le 21 février 2020 dans vos colonnes de l'article intitulé « Maroc : La SFI doublée par d'autres institutions multilatérales européennes», la Société Financière Internationale (SFI) souhaiterait apporter quelques clarifications pour corriger certaines informations erronées rapportées dans cet article : . La SFI n'est pas une filiale du FMI, tel qu'insinué par l'article. La SFI est une institution membre du Groupe de la Banque mondiale spécialisée dans le développement du secteur privé. . La SFI a déjà approuvé des engagements à hauteur de 240 millions de dollars au Maroc pour l'année fiscale en cours (juillet 2019 à juin 2020). Ces engagements comprennent les projets suivants : (i) Martur (automobile), (ii) Humania (santé), (iii) financement de la région de Casablanca (transport et développement territorial), et (iv) Zalar Agri (agriculture). La somme de 138 millions de dollars avancée par l'article comme étant en-deçà des engagements prédictifs annuels de l'IFC de 200 millions de dollars n'est donc pas exacte. . L'article compare les portefeuilles de banques multilatérales de développement sans base comparable car tous les projets de la SFI se font sans la garantie de l'Etat, ce qui n'est pas forcément le cas des projets des autres banques multilatérales de développement. Ibtissam Alaoui MNAEC – External Communications NDLR Nous avons bien pris note de la mise au point adressée à notre rédaction à propos de l »article « Maroc : La SFI doublée par d'autres institutions multilatérales européennes » que nous avons publié récemment. Aussi, nous nous permettons d'apporter les réponses suivantes à votre mise au point : Nous n'avons jamais dit que la SFI était une filiale du FMI. Le passage à ce propos dans l'article en question est assez explicite « …revendiquée par la SFI, l'autre filiale de la Banque mondiale en charge, elle, non pas des relations avec les Etats et les pays, mais plutôt du développement du secteur privé dans les pays en développement et les pays émergents. » Le montant de 138 millions d'euros que nous avons avancé correspond à la somme des financements de projets au Maroc figurant sur le site web www.ifc.org dans la rubrique Disclosed Investment Projets, et qui sont au nombre de trois au titre de la période 2018/2019 à savoir ceux portés par les entités de droit marocain l'UMP, Zalar Agri et Casa Tramway. Mais, après investigations, nous avons effectivement identifié les deux autres projets que vous évoquez dans votre réponse à savoir Humania (santé) et Martur (automobile). Toutefois, Humania est assimilée par la SFI à un projet à dimension MENA (et pas seulement pour le Maroc) et en fouinant dans le détail charrié par le site web précité, on y apprend que les 65 millions de dollars à apporter par la SFI à cet opérateur privé de la santé serviront à financer quatre projets de cliniques dont trois en Egypte et une seule domiciliée au Maroc ! Quant à Martur, il s'agit d'un équipementier automobile dont le siège est en Turquie avec une forte présence en Roumanie, Russie et Pologne. D'ailleurs, le financement de 50 millions de dollars à apporter par la SFI à ce groupe est attribué statistiquement dans les nomenclatures régionales de celle-ci à la région Asie Centrale / Europe. Certes, on apprend maintenant grâce à vous que cette enveloppe concerne en partie le Maroc puisque servant à financer les projets d'expansion du groupe Martur en Roumanie, en Algérie et au Maroc, mais elle ne peut en aucun cas être considérée comme un financement pour le Maroc (et encore moins totalement). Enfin, nous vous remercions de nous rappeler que les financements apportés au Maroc par les autres institutions multilatérales de développement n'étaient pas tous sans garantie de l'Etat (ce qui n'est pas le cas de la SFI), mais selon nos informations la quasi-totalité des récents concours au secteur privé marocain apportés par des institutions comme la BEI, la BERD ou KFW (pour ne citer que ce trio) n'ont été assortis d'aucune garantie souveraine du Maroc. Et une telle condition n'empêche pas, notre foi, de comparer les engagements des uns et des autres et leurs soutiens respectifs au secteur privé marocain.