Le besoin en liquidité des banques s'est atténué à 64,1 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire en décembre 2019 contre 75,4 MMDH en novembre 2019, indique Bank Al-Maghrib (BAM). Dans ce contexte, la Banque centrale a injecté 59,7 MMDH sous forme d'avances à 7 jours, précise BAM dans sa revue de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois de janvier 2020. Tenant compte d'un montant de 2,3 MMDH accordé dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et de 4,1 MMDH au titre de l'opération de swap de change, l'encours global des interventions ressort à 66,1 MMDH, relève BAM, ajoutant que dans ces conditions, le taux interbancaire s'est situé à 2,27% en moyenne. S'agissant des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au troisième trimestre 2019 font ressortir une hausse du taux moyen global de 11 points de base à 5,11%. Concernant les taux appliqués aux crédits aux particuliers, ils se sont accrus de 35 points de base à 5,69%, recouvrant un accroissement de 33 points de ceux des prêts à l'habitat et une quasi-stabilité des crédits à la consommation. Par source de création monétaire, le taux de progression du crédit bancaire est revenu de 6,1% à 5,2%, recouvrant une accélération de 4,8% à 5% pour le crédit destiné au secteur non financier et une décélération de 14,9% à 6,5% pour les prêts au secteur financier. Le taux d'accroissement des crédits aux entreprises privées a poursuivi son amélioration, passant de 5,8% à fin octobre à 6,6% à fin novembre, soit le rythme le plus élevé depuis décembre 2011, note BAM, relevant que cette amélioration reflète une accélération de la progression de 9,9% à 10,8% pour les facilités de trésorerie, de 5,4% à 6,2% pour les prêts à l'équipement et de 2% à 2,7% pour ceux à la promotion immobilière. En revanche, le repli des concours aux entreprises publiques s'est accentué de 5,9% à 7%, recouvrant une diminution de 8,5% des facilités de trésorerie, après une hausse de 14,4% et une atténuation de la baisse de 9,2% à 7,3% des prêts à l'équipement. Les crédits aux ménages ont, pour leur part, vu leur progression revenir de 4,9% à 4,6%, avec en particulier une quasi-stabilité à 4,8% de la hausse des crédits à la consommation et un léger ralentissement de 4,5% à 4,3% de celle des prêts à l'habitat.