M'dina Bus a été mis dehors, mais le feuilleton est loin d'être terminé, puisque l'ex-délégataire a décidé d'attaquer en justice la ville, et même le nouveau délégataire. Le contrat a depuis été attribué à Alsa, qui doit d'abord assurer une période de transition. Sauf que les Casablancais ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Dans son édition du mois de novembre, le mensuel Economie & Entreprises revient sur le dossier chaud du transport en commun par bus à Casablanca. Le journal indique ainsi que même si le contrat a été attribué à la société Alsa, le dossier est loin d'être clos puisque M'dina Bus a décidé d'attaquer en justice la ville, et même le nouveau délégataire. Pour Economie & Entreprises, il ne s'agit ni plus, ni moins d'une guerre d'égos et d'intérêts entre la ville de Casablanca, l'autorité délégante et l'ex-délégataire (M'dina Bus). « Il y a eu un problème de gestion et d'égos entre l'ancien maire de la ville et l'actionnaire de référence. Tout ce qui se passe aujourd'hui n'est que la conséquence du pourrissement d'une situation mal engagée », explique une source. Tout au long du contrat, la stratégie adoptée par les autorités casablancaises a été celle du « Laisser pourrir ». Lire aussi : Grand Casablanca : terminus pour M'dina Bus Le journal explique qu'après son élection en tant que maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari a lancé un audit sur l'exécution du contrat avec M'dina Bus pour « se dédouaner » de la gestion catastrophique du délégataire, en poste depuis 2003. De même, outre l'étude confiée à KPMG, d'autres études plus en faveur de la ville vont être lancées par le tribunal administratif qui croule sous une dizaine de plaintes et de contre plaintes, indique le journal, ajoutant que les plus grands perdants dans ce feuilleton sont les Casablancais qui devront payer près de 2 milliards de DH. « Il faut aujourd'hui au moins le double des bus prévus pour décongestionner la ville. Le fait de parier sur le tramway pour remplacer les bus est une solution non viable sur le long terme », estime Houcine Nosrallah, élu au conseil de la ville de Casablanca, cité par Economie & Entreprises, qui conclut en affirmant que l'évolution du dossier du transport urbain par bus est une illustration de la légèreté et du manque de vision avec lesquels sont gérées les affaires des Casablancais.