Le taux de chômage a augmenté à 9,4% au titre du troisième trimestre de 2019 contre 9,3% durant la même période un an auparavant, selon le Haut commissariat au Plan (HCP). « Avec une hausse de 26.000 personnes, 23.000 en milieu rural et 3.000 en milieu urbain, le nombre de chômeurs est passé, au niveau national, de 1.088.000 à 1.114.000 personnes entre le troisième trimestre de 2018 et la même période de 2019 », fait savoir le HCP dans une note d'information relative aux principaux indicateurs du marché du travail au T3-2019. Le taux de chômage est ainsi passé de 13,1% à 12,7% en milieu urbain et de 3,9% à 4,5% en milieu rural, précise la même source. Ladite note fait remarquer que le chômage reste relativement élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 26,7% (contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus), chez les femmes (13,9% contre 8% parmi les hommes) et les détenteurs d'un diplôme (15,5% contre 3,7% chez les personnes n'ayant aucun diplôme). En outre, le HCP souligne que plus de la moitié des chômeurs (55,3%) sont à la recherche de leur premier emploi (49% des hommes et 67,4% des femmes), tandis que les deux-tiers (66,8%) sont en situation de chômage de longue durée (62,2% des hommes et 75,1% des femmes). Et d'ajouter que plus du quart des chômeurs (27,8%) se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l'arrêt de l'activité de l'établissement employeur. Par ailleurs, la note rappelle que conformément aux recommandations du Bureau international du travail (BIT), le sous-emploi est constitué, selon l'approche de l'Enquête nationale sur l'emploi, de deux composantes: la première liée au nombre d'heures travaillées et la deuxième à l'insuffisance du revenu ou à l'inadéquation entre la formation et l'emploi exercé. C'est dans ce sens que le HCP fait savoir que la population active occupée en situation de sous-emploi liée au nombre d'heures travaillées s'est élevée à 380.000 personnes au T3-2019 au niveau national, soit un taux de 3,5%. La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l'insuffisance du revenu ou à l'inadéquation entre la formation et l'emploi exercé a reculé, quant à elle, à 589.000 personnes au niveau national, soit un taux de 5,6% au troisième trimestre de cette année. En somme, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, est passé de 1.021.000 personnes au T3-2018 à 969.000 au T3-2019, avec un taux de 9,1% au niveau national (7,8% en milieu urbain et 10,8% en milieu rural). Le taux de sous-emploi des hommes (10,2%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5,2%). Il est de même niveau en milieu urbain (7,8%), alors qu'en milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes avec 13,7% que parmi les femmes (2,4%).