L'acteur américain, Robert De Niro, a estimé, lundi, lors d'une conversation libre avec les professionnels du cinéma, dans le cadre de la 17ème édition du Festival international du Film de Marrakech, qu'un acteur doit savoir s'adapter aux exigences de son rôle. S'exprimant lors de cette rencontre inscrite dans le cadre du cycle « Conversation With », animée par l'actrice, scénariste et réalisatrice française, Maïwenn, De Niro a expliqué qu'un acteur se doit d'être « multi-facettes » et capable de jouer n'importe quel rôle. Il a aussi insisté sur le fait qu'un comédien ne doit jamais avoir peur de prendre des risques. « Il faut oser, encore et toujours. Ne jamais hésiter et se lancer dans toute sorte de projets », a souligné cette légende du 7ème art mondial. De Niro a, par ailleurs, mis en avant le rôle que jouent les acteurs et les artistes en général en tant qu' »influenceurs ». « Il faut savoir se positionner non seulement politiquement mais dans tous les domaines et prendre la parole: cela permet à la population de se sentir représentée », a-t-il poursuivi. Lors de cette rencontre, des extraits de deux films dans lesquels Robert De Niro a campé des rôles importants ont été projetés. Il s'agit des longs-métrages « Falling in Love » (1984) du metteur en scène Ulu Grosbard, où il a joué le rôle d'un homme amoureux aux côtés de Meryl Streep et « Il était une fois le Bronx » dans lequel il a incarné le personnage d'un honnête chauffeur de bus et père de famille très modeste, Lorenzo Anello, qui refuse d'accepter combines et argent sale et qui tente de protéger son fils de la mafia sicilienne. Formé à l'Actors Studio, Robert De Niro est à juste titre considéré comme l'un des plus grands acteurs de sa génération et du cinéma américain. Acteur de composition épousant totalement le profil de ses rôles, c'est aussi un très grand perfectionniste qui n'hésite pas à apprendre le saxophone pour la comédie musicale « New York, New York », à vivre aux côtés de mineurs-sidérurgistes pour « Voyage au bout de l'enfer » (1978), à prendre trente kilos pour jouer un boxeur sur le déclin dans « Raging Bull » (1980), performance qui lui a valu l'Oscar du Meilleur acteur, ou encore à apprendre la messe en latin pour les besoins de « Sanglantes confessions ». Avec une aussi fabuleuse carrière, il n'a depuis longtemps plus rien à prouver. Ce cycle de conversations constitue un moment privilégié d'échange et de partage avec des grands noms du cinéma mondial. En installant ce nouveau rendez-vous cinématographique majeur, le Festival International du Film de Marrakech s'affirme plus fortement comme un espace d'expression, d'échange et de réflexion autour du 7ème art. Outre le réalisateur américain Martin Scorsese, participeront également au « Conversation With », le réalisateur, romancier et producteur mexicain Guillermo Del Toro, l'icône du cinéma français, Agnès Varda, le cinéaste égyptien Yousry Nasrallah, Cristian Mungiu, Palme d'or à Cannes en 2007, ainsi que Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes et Directeur de l'Institut Lumière de Lyon.