La Société Générale Marocaine de Banques (SGMB) n'arrive pas à redresser sa performance commerciale. En effet, après une année 2017 marquée par un ralentissement du produit net bancaire (PNB) consolidé à 4,1 milliards de DH (+2% par glissement annuel), le premier semestre de l'exercice accuse encore davantage le coup avec PNB qui stagne carrément à 2,2 milliards de DH. Une sous-performance qui prend à rebours l'expansion commerciale enregistrée par la plus ancienne banque étrangère au Maroc (encore en activité) puisqu'aussi bien les dépôts que les crédits consolidés ont poursuivi, en revanche, leur évolution positive avec des progressions respectives de 7,5% (à près de 80 milliards de DH) et 10,5% (à plus de 68 milliards de DH). Il faut dire qu'avec une marge de crédits qui s'effiloche de plus en plus, la SGMB a du mal à maintenir le cap malgré la bonne évolution des marges sur commissions et la progression des dividendes distribués par les principales filiales. Quant à la contribution de la filiale marocaine au PNB consolidé réalisé par le groupe Société Générale en Afrique, elle se maintient aux alentours de 30% en étant de loin la plus importante des 13 filiales bancaires africaines du groupe (devant SG Cote d'Ivoire et SG Algérie qui représentent respectivement 13,4% et 11% du business sur le continent noir). En attendant la publication détaillée de ses comptes à fin juin 2018 (ce qui donnera un aperçu sur les autres paramètres importants à savoir le coût du risque et le coefficient d'exploitation), la SGMB devra préserver son rang de 4ème banque marocaine (en encours de crédits) vu l'écart important existant avec le poursuivant immédiat (à savoir BMCI et son encours d'« à peine » supérieur à 50 milliards de dirhams). Challengenews Le meilleur de la rédaction sélectionné par Challenge :