Le groupe Banque Centrale Populaire (BCP) poursuit son office dans le domaine de l'assurance. En effet, moins de trois ans après avoir lancé Attamine Chaabi, une mutuelle d'assurance spécialisée dans la branche Vie, l'organe centrale du groupe bancaire coopératif vient d'entrer dans le capital du deuxième réassureur marocain MAMDA RE. La BCP devient ainsi le quatrième actionnaire de la compagnie créée en fin 2014 sous forme de joint-venture entre la MAMDA, premier assureur agricole du Maroc, et Partner Re, leader mondial sur les activités agricoles et la Mutuelle centrale de réassurance française (qui fait partie du groupe français Monceau Assurances). D'ailleurs, l'ensemble s'appelle dorénavant MAMDA/MCMA/MAC (Mutuelle Attamine Chaabi). Avec une participation de plus de 16% dans le capital en contrepartie d'un apport d'argent frais de 100 millions de DH, la BCP fait également son entrée dans les organes de gouvernance de MAMDA RE. Selon de sources proches du dossier, cet investissement n'est que le premier acte d'un partenariat stratégique et opérationnel plus large. Il faut dire que les liens entre le groupe Banque populaire et la MAMDA (maison-mère de MAMDA RE) sont déjà assez denses avec un partenariat commercial dans le domaine de la bancassurance et une récente acquisition par le groupe MAMDA/MCMA de 4,75% du capital de la BCP (auprès de la filiale de la banque mondiale, la SFI) au prix de 2,4 milliards de DH (ce qui a hissé à plus de 10% la participation de ce duo dans le capital de la première banque publique du pays). Rappelons que la BCP avait mené deux opérations de croissance externe non abouties dans le domaine de l'assurance au cours des 15 dernières années (CNIA Assurance en 2005 et Essaada dans la foulée en 2007) malgré des moyens financiers conséquents et une réelle volonté de devenir un acteur global de la banque et de l'assurance (à l'instar de ses deux concurrents immédiats, BMCE Bank et Attijariwafa bank). Une donne qui est en train de changer avec Attamine Chaabi qui s'est rapidement accaparée une part de marché de 3% et ce nouvel investissement dans la réassurance.