Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalji vient d'annoncer une bonne nouvelle aux médias marocains, et à travers eux, à l'opinion publique en affirmant, urbi et orbi, que l'année 2015 « n'a connu aucune interdiction de publication ou de fermeture de site électronique ni aucune forme de pression ». Le ministre, connu pour son optimisme béat, nous apprend également que cette année, il y a eu une « régression du nombre des affaires déférées devant la justice ». Il en est de même en ce qui concerne les agressions contre les journalistes. Qu'à cela ne tienne, on n'est prêt à croire M. El Khalfi qui s'exprimait à l'ouverture du 4è colloque international sur « la liberté de la presse à l'ère numérique ». Cependant, force est de constater que s'il y a eu cette année zéro interdiction de publication ou de fermeture de site électronique, ni aucune forme de pression, on se demande alors pourquoi certaines ONG dont Reporters sans frontières (RSF), Freedom House, Freedom Now voire même le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), entres autres, continuent de critiquer le Maroc dans leurs rapports ? La réponse est à chercher auprès du ministre de la communication.