Les travaux de la 7ème édition de la Conférence internationale « Atlantic Dialogues », ont démarré, hier à Marrakech, avec le lancement de la 5ème édition annuelle du rapport « Atlantic Currents sur les perspectives atlantiques ». Placé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, ce conclave de trois jours, organisé par le Think Tank « Policy Center for the New South » (PCNS) du 13 au 15 décembre, sous le thème « Dynamiques Atlantiques: surmonter les points de rupture », connaît la participation des experts marocains et étrangers. Cette Conférence offre l'occasion aux participants de jeter la lumière sur les grands enjeux géopolitiques et économiques du Bassin Atlantique, expliquent les organisateurs. A l'ouverture de cette séance la présidente et PDG de Woman Africa Intiative (Nigéria), Hafsat Abiola, a mis en avant la diversité des sujets abordés par cette publication. «Il ne s'agit pas d'un rapport qui attaque, mais plutôt qui propose des solutions alternatives, des stratégies», a-t-elle souligné en affirmant que cette rencontre est une occasion pour dégager de nouvelles pistes de collaboration avec des partenaires de divers horizons. Pour sa part, Youness Abouyoub, directeur de la division des Nations Unies pour la gouvernance et la construction de l'Etat dans la région Mena (Maroc), a expliqué : «Nous avons besoin d'un nouvel ordre économique mondial qui ne serait pas appelé capitalisme et avec moins d'inégalités économiques et politiques». Il a souligné que «l'actuelle administration américaine met plus d'efforts à éroder la confiance aussi bien de ses alliés que de ses rivaux. Une fois minée, cette confiance sera dure à regagner même si le prochain président serait un internationaliste dévoué». Pour Youssef Mahmoud, conseiller senior, Programme pour les opérations de maintien de la paix en Afrique et au Moyen-Orient, International Peace Institute (Tunisie), «il ne faut pas se focaliser seulement sur les aspects négatifs mais aussi sur les grands ponts entre le nord et le sud de l'Atlantique». Pour ce qui est de la paix, l'expert a souligné qu'elle ne doit pas être le point de départ, mais la finalité, le résultat. «Intéressons-nous à ce qui marche et à ce qui rassemble les pays de l'Afrique», ajoute-t-il. Il a également expliqué: «Nous avons hérité d'une tradition où la paix est considérée comme étant l'ordre qui vient après la guerre. Je pense que si nous analysons les racines du conflit, nous allons avoir la paix». Rachid El Houdaigui, Senior Fellow, Policy Center for the New South (Maroc), a mis l'accent sur «la nouvelle transition stratégique que nous vivons en mettant en avant le rôle de l'Otan».