Le coup d'envoi de la 12e édition du Festival International du Film de Femmes de Salé a été donné hier. Un vibrant hommage a été rendu à l'actrice égyptienne Rania Farid Chawki et à la réalisatrice et femme politique tunisienne Selma Baccar. Le rideau a été levé, lundi soir, sur la 12e édition du Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS), en présence d'un parterre d'artistes et de personnalités du monde de l'art, de la culture et du cinéma. La cérémonie d'ouverture de cette édition qui se poursuivra jusqu'au 29 septembre, a été marquée par un hommage posthume à feu Mohamed Arious, membre du comité d'organisation du FIFFS. Un vibrant hommage a été également rendu à l'actrice égyptienne Rania Farid Chawki en reconnaissance de sa brillante carrière artistique ainsi qu'à la réalisatrice et femme politique tunisienne Selma Baccar. S'exprimant dans une allocution de circonstance, la star égyptienne Rania Farid Chawki s'est dite honorée et fière de cet hommage qu'elle reçoit au Maroc, un pays qu'elle « apprécie beaucoup et qui accorde une importance particulière à la culture et à l'art dans toutes ses formes« , à travers les différentes manifestations culturelles et artistiques organisées dans le royaume. Le FIFFS propose également un forum sous le thème : « les femmes dans le cinéma et le harcèlement sexuel« , dont le but est d'honorer la femme et de valoriser davantage leurs talents artistiques, notamment dans le domaine du cinéma, fait savoir, Noureddine Chemaou, président de l'Association Bouregreg initiatrice de cette manifestation culturelle. Ce festival sera notamment l'occasion de débattre de la problématique de l'harcèlement sexuel entre juristes et acteurs associatifs présents à cette rencontre, de même qu'il permettra d'évoquer la loi n°13-103 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, qui est entrée en vigueur récemment, a-t-il indiqué. Asmaa Khamlichi, l'actrice et comédienne marocaine a, en outre, relevé que cette manifestation artistique permet de mettre en valeur les films dédiés à la femme et de poursuivre l'ouverture sur les expériences créatives féminines, qui ont atteint un stade de « maturité cinématographique très élevé« . Cette 12e édition met le cinéma brésilien à l'honneur, à travers la projection d'une série de productions cinématographiques brésiliennes, dont « Pendular » de la réalisatrice Julia Murat, « As Boas Maneiras » et « Trabalhar cansa » de Juliana Rojas et Marco Dutra, et « Mutum » de Sandra Kogut. Plusieurs films sont en lice à la compétition officielle fiction longs métrages, notamment : « La divorcée » de Rachid Laroussi, « Korsa » de Abdellah Toukouna, « Lahnech » de Driss Lamrini, « Tarantella » de Rabii El Jawhari, « Nouh ne sait pas nager » de Rachid El Ouali et « Basta » de Hassan Dahani, outre cinq autres films documentaires. Le jury de la compétition est présidé par la réalisatrice, scénariste et écrivaine chilienne Marillu Mallet, et composé des comédiennes Yousra El Lozy (Egypte) et Véronique Tshanda Beya (Congo), des réalisatrices Myriam Aziza (France), Show-Chun Lee (Taiwan) et Roberta Marques (Brésil) outre la comédienne marocaine Asmae El Khamlichi.