Les services sécuritaires marocains ont procédé à l'arrestation de 12 personnes à Casablanca et Tanger soupçonnées d'appartenance à un réseau terroriste. Selon un communiqué conjoint de la Direction générale de la Sûreté Nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire national, certaines des personnes interpellées sont des "anciens détenus dans des affaires de terrorisme et d'extrémisme et ont des antécédents judiciaires relevant du droit commun". D'après la même source, "le frère d'un des membres du réseau démantelé est un combattant dans les rangs de l'organisation terroriste en Syrie". Les enquêtes menées ont révélé d'importantes liens entre les membres du réseau et d'autres projets criminels, notamment le trafic de drogue, les opérations d'enlèvements et de demandes de rançon avec usage d'armes blanches et de bombes lacrymogènes. Le réseau en question a également eu recours à des cocktails Molotov et des voitures aux plaques falsifiées, dans le cadre de règlements de comptes avec d'autres réseaux criminels, conformément à ce qu'on appelle dans le jargon des adeptes de la pensée extrémiste, le principe de « al istihlal » et « faya'â », comme cela s'est passé lors de la tentative de violation d'un domicile à Tanger vendredi dernier par des membres de ce réseau, ayant entraîné la mort d'une personne accusée d'implication dans des affaires de drogue après avoir chuté du 7ème étage. Les services sécuritaires ont saisi des armes et du matériel utilisé dans ces opérations, tels que des cagoules, des gilets pare-balles, des armes blanches, de fausses plaques d'immatriculation, du matériel informatique, des voitures et des drogues dures. Les 12 suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet chargé des affaires de terrorisme.