Une délégation de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a tenu une réunion mercredi avec le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, qui a promis de trouver une « issue volontaire » à la crise de la presse au Maroc, a indiqué le bureau exécutif de la Fédération dans un communiqué. Le ministère de la Culture et de la communication a présenté, lors d'une réunion mercredi avec la fédération marocaine des éditeurs de journaux, des propositions concrètes et réalistes importantes « en réponse à la demande de la Fédération de mettre en place un fonds spécial d'appui à la lecture de la presse, et ce afin de doubler les ventes d'exemplaires de 250.000 à 500.000 copies par jour« , a fait savoir un communiqué de la Fédration. La même source ajoute qu'il a été convenu d'adopter une proposition d'un projet d'amendement de la loi de finances 2019 devant inclure la presse dans le fonds spécial pour ainsi « renforcer le paysage audio-visuel, les annonces et l'édition publique » tel que stipulé dans l'article 44. A cet amendement de la loi de finances s'ajoute la contribution de trois ministères concernés par le renforcement de la lisibilité des journaux. Il s'agit du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de la Jeunesse et des Sports et du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, précise la même source. Lors de cette réunion, les deux parties ont également débattu du décret portant réorganisation de l'aide publique dédiée aux secteurs de la presse et qui inclura pour la première fois les secteurs de l'impression et de la distribution ce qui « va se répercuter positivement sur l'opération de production dans son ensemble tant que la presse est une industrie« . « A l'occasion de l'adoption par le Parlement européen de la directive sur les droits voisins du droit d'auteur représente une victoire des éditeurs sur les géants du net » se réjouit la Fédération. Ajoutant qu' »en imposant des droits sur l'ensemble du contenu journalistique publié sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche, Laâraj a proposé d'activer la commission qui comprend le ministère de la Communication, le ministère du Commerce et de l'Industrie, la FMEJ et les représentants de « Facebook » et « Google » dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord (MENA), pour le suivi de la question des droits des éditeurs sur internet au Maroc, en plus du projet d'amendement de la loi 59/06 relative aux droits d'auteur, de façon à ce que la presse puisse en partie en profiter« , a conclu le communiqué.