Le peuple marocain et l'ensemble de la famille de la résistance et de l'armée de libération célèbrent, ce samedi, le 97e anniversaire de la glorieuse bataille d'Anoual. Lors de cette bataille laquelle les valeureux résistants marocains ont remporté une victoire décisive contre les forces d'occupation, sous la conduite du héros national Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi. Au début du XXe siècle, et précisément entre 1907 et 1912, le Chérif Mohamed Ameziane a été à l'origine d'une forte résistance face aux troupes espagnoles, marquée par plusieurs victoires réalisées lors de combats décisifs, jusqu'à ce qu'il décède sur le champ de bataille, le 15 mai 1912, indique un communiqué du Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération rendu public à cette occasion. La lutte héroïque de Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi est venue prendre le relais de la résistance au Rif, puisqu'il est parvenu, grâce à son charisme, à réorganiser le mouvement de résistance aux niveaux politique, stratégique, militaire et logistique afin de couvrir tout le nord du Royaume. Le combat mené par ce héros de la libération s'est distingué par une grande capacité organisationnelle et une force de rassemblement ainsi que par une planification minutieuse, qui ont été visibles dans la bataille d'Anoual du 21 juillet 1921, et qui retentit à ce jour comme un coup fatal porté aux forces d'occupation étrangères. Face aux tactiques de guérillas adoptées par les hommes de Abdelkrim El Khattabi, les forces d'occupation espagnoles, sous le commandement du général Sylvestre, ont été obligées de battre en retraite de manière chaotique avant que le général lui-même et des milliers de soldats espagnols ne périssent dans cette mémorable bataille. Cette victoire retentissante de l'armée de libération a marqué les esprits à l'intérieur du Maroc et au-delà de ses frontières, suscitant l'admiration des mouvements de libération de par le monde, tandis que l'armée espagnole fut contrainte de se replier dans la ville de Melilla. Meurtries par les pertes humaines et matérielles qu'elles ont essuyées lors de cette bataille, les forces espagnoles n'ont eu d'autre choix que de négocier avec les résistants marocains pour limiter les dégâts et sauver la face. Malgré l'alliance des forces d'occupation franco-espagnoles, Abdelkrim El Khattabi et ses partisans ont tenu bon durant toute une année d'âpres négociations avec les deux puissances, lesquelles ont débouché sur la cessation de la lutte armée du Rif, sans toutefois rendre les armes. Constatant qu'il s'agissait d'une guerre à forces inégales entre les deux parties, Abdelkrim El Khattabi a préféré se rendre à l'occupant français et épargner, ainsi, la vie de nombreux soldats voués à la cause de la libération, et ce le 26 mai 1926. La lutte acharnée des fils du nord du Royaume et des habitants du Rif s'est poursuivie jusqu'à la naissance du Mouvement national et de libération avec l'appui de feu Mohammed V qui a accédé au Trône le 18 novembre 1927. En célébrant cette victoire, le peuple marocain, avec à sa tête la famille de la résistance, se remémore un événement phare devenu une référence dans les annales de la stratégie militaire. Cette bataille est, en outre, pleine de significations pour les générations montantes qui devraient s'intéresser davantage à notre glorieuse histoire et tirer les enseignements majeurs de tels événements, ajoute le communiqué. Le Haut-Commissariat saisit également cette occasion pour réitérer la mobilisation permanente de la famille de la résistance et de l'armée de libération, ainsi que de l'ensemble des composantes de la société marocaine, pour la défense de la cause nationale. Dans ce sillage, le Haut-Commissariat met l'accent sur le consensus national autour de la préservation de l'intégrité territoriale du Royaume et pour consolider les acquis nationaux sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI.