L'accord, qui est le couronnement des négociations de Skhirat, constitue aujourd'hui la seule base unifiant tous les Libyens, selon Bourita. L'accord Skhirat, signé entre les acteurs politiques libyens, constitue la seule plateforme qui unifie l'ensemble des Libyens, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. L'accord, qui est le couronnement des négociations de Skhirat, constitue aujourd'hui la seule base unifiant tous les Libyens, ainsi qu'un cadre politique pour une phase transitoire permettant à la Libye de mettre en place des institutions « légitimes et fortes« , a souligné Bourita lors d'un point de presse à l'issue de ses entretiens avec le Président de la Chambre des Représentants libyen, Akila Saleh. Le ministre a fait savoir que l'accord de Skhirat, qui constitue une transition, doit être adapté aux différents changements et développements tout en prenant en considération les points de vue de toutes les parties libyennes, soulignant la nécessité d'accélérer le parachèvement de la phase de transition pour tenir des élections municipales, parlementaires et présidentielles et mettre en place, ainsi, des « institutions légitimes ». Bourita a relevé que les entretiens qu'il a eus avec Akila ont notamment porté sur la situation en Libye et les progrès du processus politique afin de réaliser la stabilité et la prospérité de ce pays du Maghreb, précisant que « le Roi suit le dossier libyen partant de la détermination de garantir la stabilité de la Libye, qui est une composante indivisible de la stabilité de l'ensemble de la région du Maghreb arabe ». Il a, à cet égard, réitéré le soutien constant et les positions claires du Royaume du Maroc vis-à-vis de la situation en Libye basées sur trois points fondamentaux, à savoir: « la solution de la crise est inter-libyenne », l'engagement du Maroc pour parvenir à un règlement consensuel de cette crise dans le cadre de l'ONU et l'intérêt unique du Royaume de préserver la stabilité de ce pays maghrébin frère. Le Royaume se tient à distance égale de toutes les parties, a insisté le ministre, notant que les portes du Maroc sont toujours ouvertes à l'ensemble des parties afin d'avancer dans la résolution de cette crise de façon à réaliser les aspirations du peuple libyen. De son côté, Akila Saleh a fait observer que l'Accord de Skhirat demeure le cadre adéquat pour régler le conflit libyen, notant que le contexte actuel et les conditions politiques dans le pays nécessitent d'apporter quelques modifications à ce cadre afin de répondre aux aspirations de toutes les parties. Ces simples changements porteront, particulièrement, sur la modification de la composition du Conseil présidentiel, en réduisant le nombre de ses membres de neuf à trois, étant donné que la Libye est répartie en trois provinces, a expliqué Saleh, ajoutant que ce Conseil, qui détient le pouvoir exécutif, remplace le président de la république, nomme le premier ministre et forme le gouvernement, sera ultérieurement en mesure d'assurer l'unification des institutions du pays. Le responsable libyen a également souligné la nécessité et l'urgence de parvenir à un accord politique afin de « sauver la Libye, d'unifier ses institutions et de garantir une vie digne à son peuple », a-t-il dit, estimant que le pays dispose de tous les atouts lui permettant d'atteindre les objectifs économiques et sociaux escomptés.