Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol a tenu, jeudi à Madrid, sa 17e réunion sous la coprésidence du wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et la secrétaire générale espagnole pour l'immigration, Marina Del Corral Téllez. Lors de cette réunion, tenue en présence de plusieurs responsables marocains et espagnols de différents départements, les deux parties se sont félicitées de l'excellence de la coopération bilatérale dans ce domaine, ainsi que de leur perception partagée des défis communs en matière de migration et de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière, surtout le trafic des migrants et des êtres humains. Elles ont mis l'accent sur l'importance d'une approche globale de la question migratoire pour lui trouver des solutions structurelles, notamment à travers l'encouragement des flux migratoires légaux et la protection des droits des migrants, soulignant aussi la nécessité que chaque pays de la région assume sa responsabilité pour faire face à cette problématique. Par ailleurs, la partie espagnole n'a pas manqué de féliciter le Maroc, en tant que partenaire crédible, pour l'effort d'envergure fourni en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes. Marina Del Corral Téllez a souligné, à cette occasion, que l'Espagne et le Maroc sont des pays voisins et partenaires qui partagent des intérêts communs dans plusieurs domaines, dont celui de la migration, ajoutant que le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol tient ses réunions depuis 15 ans. Elle a relevé, dans une déclaration à la MAP, que ces 15 dernières années, qui ont permis de consolider les excellentes relations bilatérales de coopération en matière migratoire, ont été marquées par un échange intense d'expériences et un partage de formations techniques dans les deux sens. Le modèle de coopération migratoire hispano-marocain, basé notamment sur la compréhension mutuelle, une lutte efficace contre le trafic des êtres humains, la collaboration avec les pays tiers et la promotion des flux légaux de migration, est salué au niveau international, a fait observer Marina Del Corral Téllez. «Lors des réunions et forums internationaux où les deux pays sont présents, l'exemple de coopération migratoire hispano-marocaine est toujours salué», a-t-elle dit, ajoutant que l'Espagne et le Maroc sont persuadés que la migration n'est pas un problème, mais plutôt une chance qu'il faut saisir. Marina Del Corral Téllez s'est félicitée, en outre, des efforts déployés par le Royaume à plusieurs niveaux dans ce domaine, rappelant que le Maroc co-préside avec l'Allemagne, en 2017 et 2018, le Forum international sur la migration et le développement (Global Forum on Migration and Development – GFMD) qui réalise un travail important pour parvenir à un Pacte Mondial des Nations unies sur la Migration. Pour sa part, Elena Garzon Otamendi, directrice générale des relations internationales au ministère espagnol de l'Intérieur, a indiqué que le Maroc et l'Espagne partagent les mêmes défis et souffrent des mêmes pressions migratoires, les deux étant en même temps des pays d'origine, de transit et de destination de l'immigration illégale. Relevant que le Maroc est un «partenaire privilégié de l'Espagne dans plusieurs questions, dont celle de la migration», Elena Garzon Otamendi a affirmé que les deux pays «ont réussi par le passé dans leur coopération dans ce domaine et veulent continuer à le faire dans l'avenir». Les éléments clés de la réussite de cette coopération bilatérale qui donne de «très bons résultats», a-t-elle poursuivi, sont le respect, la confiance et la compréhension mutuels, ainsi que la collaboration sur les plans technique et opérationnel.