Le ministre espagnol de la défense, Pedro Morenés a annoncé, jeudi en début de soirée à Gando (Grande Canarie), la découverte des corps des trois militaires espagnols portés disparus depuis le crash de leur hélicoptère, jeudi dernier, au large de Dakhla. Le ministre qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a précisé que les corps des trois membres d'équipage de cet hélicoptère, un capitaine, un lieutenant et un sergent, se trouvaient dans la cabine de l'appareil. Il a déclaré avoir informé les proches des victimes, le Roi Juan Carlos et le président du Gouvernement Mariano Rajoy, de ce nouveau développement qui intervient au lendemain de la localisation de la cabine de l'hélicoptère qui gisait à une quarantaine de mètres de profondeur dans l'océan atlantique, à 75 km au sud-ouest de Dakhla et 270 km au sud de Grande Canarie. La découverte de ces corps met ainsi fin à un mystère qui aura duré une semaine pleine de rebondissements marqués par des informations contradictoires qui ont circulé depuis le crash de l'appareil. Ce dernier venait de décoller de Nouadhibou et devait rejoindre la base militaire de Gando (Grande Canarie) après une mission de formation au Sénégal. Depuis le crash et la disparition des trois militaires, les autorités espagnoles ont mobilisé des moyens aériens et navals, aidés en cela par leurs homologues marocains qui ont participé aux recherches avec le déploiement d'un avion Defender en plus d'un hélicoptère Puma. Les autorités marocaines dont la collaboration et la coopération ont été louées par le président Rajoy, ont mené des opérations de ratissage tout au long de la zone. Plusieurs versions avaient circulé suite au crash, dont celle donnant pour vivant les trois militaires qui auraient été secourus par un chalutier de pêche marocain, entre autres versions, au point que les autorités espagnoles n'avaient pas écarté la thèse d'un enlèvement de la part de groupes criminels opérants au large de la Mauritanie et du Sénégal.