» Grâce à nos renseignements, l'Espagne, l'Italie, la France, la Belgique ou encore les Pays-Bas, ont pu déjouer des projets d'attentats », a déclaré le patron du Bureau Central d'Investigation Judiciaire (BCJI), Abdelhak Khiame, dans une interview accordée mardi au quotidien suisse, « La Tribune de Genève ». A la tête de cette unité spécialisée qui a vu le jour en mars dernier, Khiame affirme que la coopération, avec les pays européens, » fonctionne très bien », ce qui est loin d'être le cas avec la région voisine. » Nous aimerions qu'il en soit de même avec les pays arabes voisins, y compris l'Algérie, où les djihadistes sont toujours très actifs au sud du pays. Il y a aussi le Sahara », a-t-il ajouté. Lors de cette interview, le patron du « FBI » marocain » a dressé le profil des terroristes qui se font endoctriner par les organisations islamistes radicales. » Ils ont souvent un niveau scolaire qui ne dépasse pas l'école primaire. Ce sont des gens facilement influençables, qui sont issus aussi bien des villes que des campagnes », a-t-il dit. Khiame n'a pas manqué de faire l'éloge des prouesses du BCIJ, qui est parvenu en seulement quelques mois, « à démanteler 17 cellules et arrêter 147 personnes ». » Nous arrêtons les personnes avant qu'elles ne passent à l'acte. C'est une politique mise en place au lendemain des attentats du 16 mai 2003, qui firent 45 morts à Casablanca », a-t-il affirmé. Pour Khiame, combattre Daech n'est pas seulement du ressort de son unité spécialisée, mais de l'ensemble des marocains. » Nos citoyens sont attachés au vivre-ensemble », a-t-il dit.