Depuis le mois de novembre, plusieurs cas de Leishmaniose ont été détectés dans la région de Derâa-Tafilalet. Lundi 15 janvier, l'équipe de Barlamane s'est rendu au Douar Tinzouline, principal foyer de l'épidémie. Au cours des derniers mois, la question de la leishmaniose cutanée, une maladie mangeuse de chair, a pris de plus en plus d'ampleur dans la région de Zagora, au sud du Maroc. La maladie a atteint des proportions inquiétantes au Douar Tinzouline et s'est par la suite propagée aux environs. Les acteurs de la société civile évoque un chiffre de plus de 7.000 cas de Leishmaniose, soit l'infection d'au moins deux membres de chaque ménage. La région est ainsi confrontée à une épidémie. La leishmaniose se transmet par la piqûre d'un moustique femelle infecté, qui s'est nourri de sang sur un hôte réservoir. La piqûre passe inaperçue. Après 1 à 4 mois, un bouton dur et indolore commence à apparaître. Il s'ulcère et se recouvre d'une croûte. La maladie guérit souvent de façon spontanée en 6 à 12 mois, laissant place à une cicatrice indélébile. Pendant longtemps, l'importance de la leishmaniose sur le plan de la santé publique a été largement sous-estimée. Les pics épidémiques de cette maladie sont enregistrés tous les cinq à six ans. La population de la région de Zagora revendique des plans de lutte tangibles. Enquête.