Une journée d'étude a été organisée, ce mardi, à Rabat, en collaboration avec la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), afin d' évaluer la mise en oeuvre des recommandations du CNDH. Pour évaluer la mise en oeuvre des recommandations du CNDH, une journée d'étude a été organisée, mardi 31 octobre à Rabat, en collaboration avec la (DGAPR). Les intervenants ont détaillé plusieurs axes, notamment « Les prisons marocaines, cinq ans après le rapport du CNDH », « Le cadre législatif et organisationnel: les changements et les constances », « Les droits fondamentaux des prisonniers : les acquis et les contraintes » et « Quel accompagnement de la société civile? », a rapporté la MAP. Driss El Yazami, président du CNDH, a rappelé que le rapport élaboré en 2012 constitue le premier du genre élaboré par le Conseil dans sa nouvelle composition. 45 recommandations appliquées Le CNDH a relevé, lors des visites successives et répétées aux différents établissements pénitentiaires, que les recommandations sont appliquées à différents degrés. Les efforts déployés restent limités, puisque les établissements pénitentiaires accueillent 42% des personnes en détention préventive, reconnait le CNDH. Il a fait état d'un retard dans l'exécution des peines alternatives, appelant le législateur à hâter l'adoption du nouveau code pénal et à appliquer le décret du président du ministère public du 7 octobre dernier, dans lequel il insiste sur la diminution de la pression sur les prisons, afin qu'elles puissent jouer leur rôle de vecteur de qualification et de réintégration dans le tissu socioéconomique. Il a relevé aussi que les deux parties se penchent sur l'élaboration d'un guide professionnel régissant le phénomène de la grève de la faim au sein des prisons. Pour sa part, le Délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek a indiqué que son département s'est attelé à exécuter, selon les priorités et les moyens disponibles, les 45 recommandations qui lui ont été soumises. Ainsi, il a été procédé à l'application urgente des recommandations à caractère procédural, visant à renforcer les droits élémentaires des détenus et à interagir positivement avec le reste des recommandations, aussi bien celles liées à la mobilisation des ressources financières et humaines nécessaires, que celles relatives à d'autres secteurs dans le cadre de la responsabilité partagée.