Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nacer Bourita s'est félicité, samedi, de l'adoption vendredi par le Conseil de sécurité de la résolution 2351 qui prévoit notamment la prorogation du mandat de la Munirso jusqu'au 30 avril 2018. « L'initiative d'autonomie se retrouve une nouvelle fois confortée », a estimé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nacer Bourita, lors d'une rencontre avec la presse à Rabat. Il a ajouté que « la résolution du Conseil de Sécurité est très claire à ce sujet, en ce sens qu'il existe une dynamique créée depuis 2007 et qui constitue aujourd'hui une référence et une base de travail pour les Nations-Unies sur cette question ». Dans cette résolution, le Conseil de Sécurité prend note encore une fois de la proposition marocaine en se félicitant des efforts « sérieux et crédibles » consentis par le Royaume pour aller de l'avant vers un règlement définitif du conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara, a noté le ministre. Plusieurs paramètres contenus dans le rapport du Secrétaire Général de l'ONU et la résolution du Conseil de Sécurité rejoignent les éléments de la position marocaine, a fait remarquer M. Bourita. « Son contenu réitère et confirme les acquis du Maroc dans le processus politique qu'il s'agisse de la prééminence du plan d'autonomie, du rôle et de la responsabilité de l'Algérie dans ce différend ou qu'il s'agisse du réalisme et l'esprit de compromis, éléments importants pour la recherche d'une solution », a-t-il déclaré. Ainsi, il affirmé que le texte de la résolution insiste sur le recensement des séquestrés de Tindouf. Recensement auquel se sont toujours opposés Alger et le Polisario. La nouvelle résolution met l'accent sur la question du Sahara marocain, en demandant aux pays voisins de coopérer avec l'ONU et de s'impliquer afin de mettre fin à l'impasse actuelle. « Le Conseil de sécurité et le patron de l'ONU ont à plusieurs reprises appelé les pays voisins, notamment l'Algérie, à faire des efforts », a affirmé Bourita. La responsabilité des pays voisins, en particulier l'Algérie, est soulignée dans cette résolution et elle a été évoquée dans le rapport du Secrétaire Général de l'ONU. Le Conseil de Sécurité rejoint ainsi l'appel du Secrétaire Général de l'ONU en soulignant que « l'Algérie et la Mauritanie peuvent et doivent prêter un important concours à ce processus », a noté M. Bourita. Il ne s'agit plus d'une « contribution optionnelle ou volontaire », mais d'une « obligation de s'impliquer dans la recherche » d'une solution définitive à ce conflit artificiel, a dit le ministre, en affirmant que le concours de l'Algérie doit se hisser au niveau du rôle qu'elle a joué dans la création de ce conflit. La responsabilité de l'Algérie dans le recensement des populations des camps de Tindouf a été de nouveau pointée du doigt par le Conseil de sécurité, tout en insistant sur la nécessité de prendre des mesures concrètes pour la mise en oeuvre de cette opération, a noté Nacer Bourita. Le ministre est revenu sur le retrait, survenu vendredi, du Polisario de la zone contestée de Guerguerat, un no man's land de quelques kilomètres carrés à la frontière avec la Mauritanie qui avait causé des tensions entre le Maroc et le Polisario ces derniers mois. Fin février, le Maroc avait annoncé son retrait de cette zone alors que le Polisario avait refusé de la quitter malgré un appel lancé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. « Le Polisario a été contraint de se déjuger et de sortir la tête baissée de Guerguerat, sous la pression du Conseil de sécurité, et pour éviter une condamnation très ferme ». »La zone de Guergarat ne devrait pas être perturbée. Le Maroc restera vigilant parce que le retrait du polisario devrait être complet, inconditionnel et permanent », a affirmé le ministre.