L'omniprésence des objets intelligents commencent de plus en plus à intéresser la justice et la police, qui peuvent ainsi disposer de preuves pour leurs enquêtes judiciaires. De manière directe ou indirecte, ces objets peuvent en effet devenir d'importantes sources d'informations pour les services de police, puisque ces derniers enregistrent nos moindres faits et gestes, aussi bien dans le temps, que dans l'espace. Il y a peu, c'est l'enceinte intelligente Amazon Echo qui a pu aider à résoudre un crime dans l'Arkansas. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un cas unique puisqu'en Pennsylvanie, une femme qui affirmait s'être fait violer a été trahie par son bracelet fitbit qui contredisait sa version. Idem dans l'Ohio, où un homme disait avoir dû sauter par la fenêtre de sa maison en feu et cette fois c'est son pacemaker qui l'a trahi, l'homme avais mis le feu chez lui pour toucher l'assurance. Une étude de l'université de Harvard a dévoilé une très longue liste d'appareils capables de se connecter sans fil à internet, des objets connectés capables d'enregistrer des preuves qui sont utiles aux forces de l'ordre et on y retrouve aussi bien des montres, que des vêtements, des ampoules, des brosses à dent, des télévisions, des jouets, des draps, des miroirs, des serrures, des appareils électro-ménagers, des sextoys, etc. L'un d'eux pourra détenir la preuve de l'innocence ou de la culpabilité d'une personne. À noter cependant que, certains verront un moyen de plus de faire tomber un criminel et ne verront aucune objection à ce que la police puisse fouiller les objets connectés, il s'agit toutefois d'un important problème de violation de la vie privée, 24h sur 24 et partout ! Sachant que beaucoup des sociétés élaborant ce type d'objets intelligents comptent sur la revente des données à des entreprises tierces, il n'est pas impossible que des sociétés d'assurance ou des cabinets d'avocats décident de systématiser le traitement d'information, leur permettant ainsi de ne plus indemniser un client ou de le confondre dans une procédure de divorce par exemple. Pour rappel, il est toutefois encore trop tôt pour que la police et la justice utilisent les objets connectés systématiquement, car les policiers ne sont pas encore formés à cette recherche d'indices. John Sammons, ex-policier et professeur à l'université Marshall déclaré d'ailleurs : « La plupart des policiers ne penseraient même pas à regarder un Fitbit ou un thermostat », et si cela était le cas cela nécessiterait d'importantes ressources informatiques pour extraire et analyser des données utiles, « Cela peut parfois prendre des semaines à traiter » ajoute-t-il.