Les députés britanniques examinent lundi en deuxième lecture le projet de loi autorisant le gouvernement britannique à activer le Brexit, et s'ils l'adoptent la sortie du Royaume-Uni pourrait intervenir dès mardi. « Je demanderai aux députés de renvoyer le texte à la chambre des Lords dans sa forme originale, afin que nous puissions commencer à bâtir une Grande-Bretagne tournée vers le monde et un nouveau partenariat fort avec l'UE », a déclaré samedi le ministre du Brexit David Davis. Les Lords, membres de la chambre haute du parlement, ont quant à eux déposé deux amendements : l'un réclamant la protection des droits des trois millions d'Européens vivant au Royaume-Uni, l'autre demandant que le parlement ait le dernier mot sur l'accord final avec Bruxelles. La Première ministre conservatrice Theresa May a jusqu'ici refusé de communiquer une date précise, se contentant de répéter qu'elle activerait avant fin mars l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui lancera deux années de négociations de sortie de l'UE. Le Premier ministre irlandais Enda Kenny a assuré que Bruxelles se préparait à un déclenchement du Brexit dès mercredi, et le responsable du dossier Brexit du parti d'opposition travailliste, Keir Starmer, a réaffirmé dimanche que Theresa May entendait activer l'article 50 mercredi ou jeudi. À noter que, les dirigeants des 27 autres Etats membres pourraient dès lors se réunir le 6 avril pour un sommet visant à définir des « lignes directrices » des négociations à venir. Les Européens chercheront à faire corps, face à des Britanniques susceptibles d'exploiter les divisions au sein du bloc. Pour rappel, parmi les sujets brûlants figurera notamment la facture de la sortie de l'UE : Bruxelles pourrait exiger des Britanniques jusqu'à 60 milliards d'euros, selon plusieurs sources européennes, un montant correspondant aux engagements déjà pris par Londres en termes de contribution au budget européen.