Quatre personnes, dont une mineure de 16 ans, soupçonnées de préparer un attentat en France ont été arrêtées, vendredi 10 février au matin, à Montpellier, dans l'Hérault, par la Sous-direction antiterroriste (SDAT). L'opération « a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français », indique Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, dans un communiqué. La police antiterroriste a interpellé « quatre individus, dont trois directement suspectés de préparer une action violente sur notre territoire », à Montpellier, Clapiers et Marseillan, précise-t-il. « Les quatre suspects, âgés de 16, 20, 26 et 33 ans, ont été arrêtés après qu'ils avaient acheté de l'acétone », un produit pouvant servir à la confection d'un engin explosif, a expliqué une source policière. « Les enquêteurs pensent qu'un passage à l'acte était prévu, mais on ne sait pas où et comment, a-t-elle précisé. La volonté de passer à l'acte et de confectionner plusieurs engins explosifs semble matérialisée. » Repérée sur les réseaux sociaux Lors des perquisitions, du TATP – un explosif artisanal puissant mais très instable, prisé des jihadistes – ainsi que de l'acétone, de l'eau oxygénée, des seringues et des gants de protection ont été découverts, a précisé une source judiciaire. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a réagi en rappelant que la France est confrontée à un risque élevé d'attentat sur son sol. « Nous sommes face à un niveau de menace terroriste extrêmement élevé qui nous oblige à chaque instant à prendre toutes les précautions pour assurer la protection de nos concitoyens », a-t-il déclaré lors d'un déplacement dans la Creuse. Parmi les personnes interpellées figure une jeune fille de 16 ans qui avait été repérée par la police sur les réseaux sociaux, après avoir exprimé la volonté de partir en zone syro-irakienne ou de frapper la France. Elle avait prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) dans une vidéo diffusé le 8 février sur les réseaux sociaux, selon des sources proches de l'enquête. « L'un de ses mentors était un des objectifs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) », a indiqué la source policière. Selon les premiers éléments dont disposent les enquêteurs, cet homme, âgé de 20 ans, projetait de « se faire exploser », a complété la source.