Christiane Taubira, l'ancienne ministre française de la Justice, a décidé de soutenir Thomas Gallay, cet ingénieur français de 37 ans , arrêté en février 2016 à Essaouira, dans le cadre d'un coup de filet antiterroriste, et condamné en première instance par la justice marocaine à six ans de prison. Lors de son procès en appel, le 4 janvier dernier, le parquet a requis la confirmation des six ans de prison prononcés lors du premier procès. La prochaine audience d'appel aura lieu le 22 février prochain. Selon France Info, la version de Gallay qui affirme avoir simplement donné 70 euros à un Marocain dont il ignorait ses liens présumés avec un réseau djihadiste, a convaincu Christiane Taubira, puisqu'elle affirme qu'« il semble bien que Thomas Gallay ait signé un procès-verbal rédigé dans une langue qu'il ne comprend pas, sans bénéficier de l'assistance d'un interprète. » Elle a par ailleurs qualifié de « maltraitance judiciaire », les reports d'audiences. « Sans commettre ni ingérence judiciaire, ni impair diplomatique, il est possible pour les autorités françaises de demander que ce jeune homme dispose d'un procès équitable », a-t-elle déclaré au site de France info selon lequel, l'ancienne garde des Sceaux explique avoir alerté le Quai d'Orsay, qui assure être mobilisé. La même source souligne que la mère de Thomas Gallay, Béatrice Gallay a bien accueilli l'intervention de Taubira. « C'est un énorme événement que l'ancienne Garde des Sceaux s'exprime sur le sujet. C‘est une femme qui a toujours montré beaucoup de courage dans ses engagements, et qui le montre une fois de plus aujourd'hui », a-t-elle dit. Thomas Gallay, 37 ans, avait été interpellé en février 2016 à son domicile dans le cadre du démantèlement d'une cellule terroriste présumée. Le 14 juillet dernier, il a été condamné par la Chambre criminelle (premier degré) près la Cour d'appel de Rabat, à six ans de prison pour soutien financier à des personnes en vue de la commission d'actes de terrorisme ; tenue de réunions publiques sans déclaration préalable ; et organisation d'activités au sein d'une association non déclarée.