La presse nationale continue de suivre les développements consécutifs aux élections du 4 septembre, en se focalisant sur quelques péripéties rocambolesques, telle que la séquestration d'un citoyen, «coupable » d'avoir voté « selon son bon vouloir », en plus de cas de corruption ayant émaillé ces échéances. Il le séquestre et le torture dans une étable pour n'avoir pas voté pour lui Des agents de la gendarmerie royale et le caïd de la commune de Dar Al Aslouji ,relevant de la province de Sidi Kacem, ont mis fin, mardi dernier, au calvaire d'un citoyen, tombé dans les griffes d'un élu vengeur qui voulait lui faire payer sa décision de voter contre lui. Ce citoyen a été intercepté par le candidat recalé et des membres de sa famille qui l'ont roué de coups de gourdin, l'ont ligoté et jeté dans l'étable de leur maison, puis lui ont fait subir des sévices pour le punir de son vote défavorable. La famille du candidat en cause a également violenté le fils de la victime , qui n'a dû son salut qu'en mettant ses jambes à son cou. Des enregistrements téléphoniques compromettent le PJD à Safi dans une affaire de corruption pour 70 millions Dans le lot de faits peu banals marquant les dernières élections, le journal «Al Akhbar» fait état d'enregistrements de communications téléphoniques compromettant le Parti de la Justice et du Développement à Safi dans une affaire de corruption. En effet, un élu PJD, remplissant les fonctions de secrétaire de la section régionale du parti, s'est chargé de remettre une somme de 70 millions de centimes, comme pot-de-vin, à Issam Ajrid, conseiller communal du Parti Authenticité er Modernité (PAM), la veille de l'élection du président et des membres du conseil provincial de Safi , samedi 26 septembre. Selon «Al Akhbar», le conseiller du PAM a dressé un traquenard à des élus et des dirigeants haut placés du Parti de l'Istiqlal, du Rassemblement National des Indépendants et du Parti de la Justice et du Développement pour les amener à le contacter à son portable, via le téléphone d'un milliardaire istiqlalien connu à Safi, afin de lui proposer, moyennant finances, de voter pour Abdelmajid Moulim , candidat istiqlalien, soutenu par le PJD et le RNI. Le PJD accuse à nouveau son allié le RNI de « trahison » L'opération d'élection des conseils préfectoraux et provinciaux a mis à nu un nouveau différend entre le PJD et le RNI, du fait que le parti de la « lampe » n'a pas admis que les conseillers du parti de la «colombe» votent, samedi dernier, en faveur de la liste de l'opposition, lors de l'élection du conseil préfectoral d'Agadir. «Al Ahdath Al maghribi» se réfère au site électronique du PJD, qui cite les déclarations d'un membre du secrétariat régional du parti: « Nous avons été l'objet d'un trahison de la part du Rassemblement national des Indépendants . Une coordination s'est faite avec le PAM sur notre dos , surtout que nous étions liés par un charte d'honneur», s'est indigné ce responsable. La cherté du «marché des grands électeurs» dépasse celle du souk des béliers de l'Aïd Une surenchère ahurissante a dominé « le marché des grands électeurs » aux fins de gagner leurs faveurs, en perspective de l'élection des membres de la chambre des conseillers, croit savoir le journal «Assabah» . Elle est le fait de « barons des élections » qui ont engagé une course contre la montre pour remporter un siège à la 2ème chambre du parlement, élue au suffrage indirect . Selon le journal, les membres des chambres professionnelles, à qui le législateur a réservé 20 sièges à la chambre des conseillers, seront « les premiers bénéficiaires » de ce «marchandage électoral». Il indique, à ce propos, que le prix de la voix d'un conseiller à la chambre de commerce, d'industrie et de services au niveau de la région de Rabat-Salé-Kenitra est monté jusqu'à 20 millions de cts, alors qu'en ce qui concerne Marrakech et Béni Mellal, le vote se négocie à 30 millions de cts. D'après le journal , le prix reste, en revanche, « abordable » dans d'autres régions pour cause d' «offre abondante». Saâd Othmani évoque le cas d'un candidat qui a dépensé un milliard Parmi les faits qui confinent au surréalisme à l'occasion de ces échéances, le journal «Akhbar Al Youm» cité le cas soulevé par Saâd Eddine Otmani , membre dirigeant du PJD, lors d'une rencontre samedi à Ait Melloul avec des membres de son parti, concernant un candidat qui a dépensé un milliard de centimes lors de sa campagne électorale. Un tel excès dans la dépense, ajoute M.Otmani, ne peut s'expliquer que par l'intention du candidat en cause de se servir de son mandat, en cas d'élection, pour s'adonner à toutes sortes de prévarications aux dépens des citoyens.