L'analyse comparative de deux clichés satellitaires, capturés à plus d'un mois d'intervalle par les instruments de la NASA, l'agence spatiale américaine, révèle une transformation saisissante du paysage marocain, notamment entre Rabat et Settat. La séquence d'images, enregistrée les 14 février et 26 mars 2025, met en évidence une régénération végétale d'une ampleur remarquable, conséquence des précipitations hivernales qui ont ranimé les sols et favorisé une réactivation des cycles biologiques. Sur le premier cliché, la dominante ocre et brunâtre trahit un état de sécheresse avancé, caractéristique des mois d'hiver marqués par une pluviométrie erratique. En revanche, l'image plus récente expose une répartition homogène de teintes verdoyantes, attestant d'une réhydratation des substrats et d'un regain d'activité photosynthétique. Cette mutation est particulièrement observable sur les plateaux et plaines agricoles où la couverture végétale s'est densifiée sous l'effet des précipitations. Les images ont été acquises grâce aux capteurs optiques de haute résolution embarqués à bord des satellites d'observation terrestre, déployés dans le cadre des missions scientifiques de la NASA et des programmes de surveillance climatique. L'interprétation de ces données repose sur l'analyse spectrale de la réflectance du sol et de la végétation, permettant d'évaluer avec précision l'évolution de la biomasse et des conditions hydriques. Cette renaissance du couvert végétal établit un indicateur essentiel pour l'agriculture et la gestion des ressources naturelles. La reconstitution des pâturages devrait temporairement alléger la pression sur l'élevage tandis que l'amélioration du taux d'humidité dans les sols pourrait bénéficier aux cultures de printemps. Toutefois, les experts soulignent que ces épisodes de reverdissement, bien que spectaculaires, ne sauraient compenser une tendance structurelle à l'aridification, exacerbée par l'irrégularité croissante des précipitations et l'élévation des températures. Face à ces fluctuations climatiques, la vigilance demeure de mise. L'exploitation raisonnée des ressources hydriques et le suivi satellitaire de l'évolution des sols s'imposent comme des instruments déterminants pour l'adaptation aux nouvelles contraintes environnementales.