La faiblesse des précipitations automnales au Maroc a gravement affecté la germination des cultures céréalières. Selon les projections des spécialistes, les rendements de la campagne en cours devraient reculer de 26,4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, compromettant l'approvisionnement national en grains. Le déficit hydrique a circonscrit le développement racinaire des semences et obstrué leur capacité d'absorption des nutriments, ce qui a affaibli la vigueur des plants. L'anomalie thermique enregistrée depuis l'automne a accentué l'évapotranspiration et aggravé les pertes en eau des sols. L'analyse des données satellitaires révèle un couvert végétal clairsemé et un tallage insuffisant dans plusieurs régions céréalières. Les prévisions climatiques à court terme ne laissent guère espérer une amélioration. L'absence de précipitations significatives durant la phase de montaison menace d'accentuer la disponibilité réduite en eau et d'amplifier la baisse des rendements. Face à cette situation, les experts recommandent une réorientation stratégique vers des variétés plus tolérantes à la sécheresse et une modernisation des techniques d'irrigation pour préserver la production céréalière nationale.