En visite à Laâyoune, au cœur du Sahara, le président du Sénat français Gérard Larcher a annoncé, lundi 24 février, qu'une «orientation consulaire» serait bientôt mise en œuvre dans la région, marquant une évolution notable dans les relations entre Paris et Rabat. Ce déplacement s'inscrit dans une position française réaffirmée avec force. «Le soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur son Sahara est non discutable», a déclaré Gérard M. Larcher à Rabat, à l'issue d'un entretien avec le président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas). Il a, à cette occasion, salué le plan d'autonomie proposé par le royaume comme une «perspective permettant de construire le présent et l'avenir de cette région [le Sahara] du Maroc.» «Je tiens à le réaffirmer : il ne s'agit pas d'une position d'un gouvernement ou d'un exécutif, c'est bel et bien la politique de la France», a-t-il insisté, soulignant que «la France est sans doute le pays qui connaît le mieux cette région» et qu'à ce titre, elle porte une responsabilité particulière pour en expliquer les enjeux sur la scène internationale. Accompagné d'une délégation de haut niveau, composée notamment de Christian Cambon, président du groupe d'amitié France-Maroc, de Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées et de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France à Rabat, le président du Sénat a ainsi marqué, par sa présence à Laâyoune, l'ancrage de la position française sur la question du Sahara. Dans le royaume, cette déclaration est considérée comme un nouveau jalon dans le partenariat stratégique entre Rabat et Paris alors que plusieurs Etats ont déjà ouvert des représentations diplomatiques à Laâyoune et Dakhla. Sur la scène internationale, elle ne manquera pas d'être commentée.