Le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech franchit une nouvelle étape avec la relance par l'Office national des chemins de fer (ONCF, public) d'un appel d'offres portant sur l'acquisition de 60 000 tonnes de rails. Ce marché, dont la valeur est estimée à 5,27 milliards de dirhams (environ 52,6 millions d'euros), tend à accélérer la mise en œuvre de ce corridor ferroviaire stratégique. Selon l'ONCF, le marché porte sur l'acquisition de 60 barres de 36 mètres de long de type E1, classées R260Mn, conformes aux normes européennes NF EN 13674-1+A1. Le financement de cette acquisition est en partie assuré par un prêt de 610 millions de dirhams accordé par la Banque européenne d'investissement (BEI). Projet structurant du réseau ferroviaire marocain, la LGV Kénitra-Marrakech s'étendra sur 430 kilomètres et permettra de relier les deux villes à une vitesse d'exploitation de 320 km/h. Son coût global est évalué à 2 milliards d'euros, financés en partie par la France. Les travaux de génie civil, scindés en dix lots, ont d'ores et déjà été attribués à plusieurs entreprises, parmi lesquelles figurent des groupes chinois tels que China Railway No. 4 Engineering Group, China Railway No. 20 Bureau Group et Gezhouba Group. L'accélération des travaux de la LGV illustre la volonté du Maroc de renforcer son infrastructure ferroviaire et d'élargir les possibilités de coopération avec ses partenaires internationaux, notamment dans le secteur ferroviaire, en vue de préparer le pays aux défis des prochaines années.