Lors de son discours à l'occasion de la 79e session de l'Assemblée générale des nations unies, le président gabonais de transition, Brice Oligui Nguema, a plaidé, vendredi 27 septembre, pour «une solution politique réaliste, pragmatique et durable sur le Sahara marocain.» Récemment, le Gabon a réaffirmé «son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, la considérant comme "la solution de compromis"» conforme «au droit international, à la charte des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale.» Libreville a mis en avant, également, «la dynamique internationale renforcée en appui au plan marocain avec plus de 107 pays ayant exprimé leur soutien à cette initiative.» Au cours de son discours, M. Oligui a réitéré la position du Gabon en faveur du multilatéralisme et d'une meilleure représentativité de l'Afrique au sein des instances de décision internationales. Dans un discours de douze minutes, il a abordé des sujets tels que la justice environnementale, le développement économique, la sécurité internationale, la politique interne du Gabon, ainsi que l'accès au droit de veto pour les pays africains. À ce propos, bien qu'il se soit félicité de l'ouverture récente des Etats-Unis sur cette question, il a exhorté les membres permanents à aller plus loin dans cette démarche. «L'Afrique attend une adhésion plus large des autres membres permanents du Conseil de sécurité à l'initiative américaine, ainsi que l'accès au droit de veto pour les membres africains», a déclaré le président gabonais, soulignant que «ceci ne serait que justice pour le continent.» Sahara, reprise du format quadriennal Pour rappel, le Gabon soutient la reprise du processus des tables rondes, selon le même format et avec les quatre mêmes participants, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario, conformément à la résolution 2703 du Conseil de sécurité. Le pays se dit également préoccupé par la situation des populations des camps de Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie, particulièrement les femmes et les enfants. «Nous voulons insister dans ce cadre sur la nécessité de procéder à leur enregistrement et leur recensement conformément au droit international humanitaire, au mandat du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, aux recommandations du secrétaire général de l'ONU et à toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011, y compris la résolution 2703», a-t-on souligné en juin, dénonçant aussi «les violations du Polisario qui, non seulement prive les populations des camps de Tindouf de leurs droits, mais détourne l'assistance humanitaire qui leur est destinée par la communauté internationale, pour l'enrichissement personnel de ses membres et pour l'acquisition d'armes.»