Lors de son interview jeudi 30 mai sur TFI, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s'est exprimé sur la position officielle à l'égard de l'opération militaire israélienne à Gaza, notamment sur «le nombre élevé de pertes civiles palestiniennes». Il a par la même occasion exhibé une carte affichant le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord avec une représentation tronquée des frontières authentiques du Maroc pour soutenir ses démonstrations, provoquant une vive polémique (alimentée par des trolls algériens et séparatistes, selon nos constatations). Vite, les services de M. Netanyahou ont déploré «une erreur technique», et présenté leurs excuses au roi Mohammed VI, réaffirmant l'attachement de Tel-Aviv à l'intégrité territoriale du Maroc. «Cette carte n'est pas un document officiel mais un matériau improvisé qui a servi à l'interview de M. Netanyahou et qui provient de sources ouvertes sur Internet. Elle est surannée», croit savoir une source autorisée. Après vérification, la carte de M. Netanyahou, anachronique et désuète, n'a été ni certifiée ni authentifiée et émane d'obscurs groupes sur les réseaux sociaux qui serait issus de la droite radicale israélienne. Israël a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara le 17 juillet 2023, avait annoncé le cabinet royal à Rabat, en citant une lettre du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. «Par cette lettre, le premier ministre israélien a porté à la très haute attention de Sa Majesté le Roi [Mohammed VI] la décision de l'Etat d'Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental», a souligné un communiqué. Cette nouvelle position sera «reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien». Elle sera «transmise aux Nations unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu'à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques», selon des extraits de la lettre israélienne. Par la même occasion, M. Netanyahou a fait savoir qu'Israël examine positivement «l'ouverture d'un consulat dans la ville de Dakhla», au moment où la coopération, politique, militaire, sécuritaire, commerciale et touristique s'est accentuée entre Rabat et Tel-Aviv.