Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, qui a réitéré, fin février, le soutien «clair et constant» de Paris au plan d'autonomie marocain du Sahara, assurant vouloir progresser sur ce dossier, a affirmé, mardi 9 avril que la France reconnaît «que le Maroc développe économiquement le Sahara». «En ce qui concerne la question diplomatique, elle se réglera entre les deux chefs d'Etats [le roi du Maroc Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron]», a déclaré Stéphane Séjourné à Radio France internationale (RFI, France Médias Monde-FMM-audiovisuel extérieur). «C'est à l'Elysée et au palais royal marocain que se trouve la clef de la situation», avait reconnu Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb, dans une entrevue que Barlamane.com a relayée. En visite au Maroc, le ministre français du commerce extérieur, Franck Riester, a proclamé que l'Agence française de développement (AFD), à travers sa filiale dédiée au secteur privé Proparco, subventionnera des projets d'envergure au Sahara. Selon nos sources, la France compte mobiliser un étroit maillage d'institutions financières publiques comme Proparco, placée sous la double tutelle du ministère des affaires étrangères (MAE) et du ministère des finances, pour investir au Sahara. «La question du Sahara, c'est un enjeu existentiel pour le Maroc, nous le savons», avait claironné M. Séjourné lors d'une conférence de presse au côté de son homologue, Nasser Bourita, lors de sa visite à Rabat. «Je le redis avec plus de force : il est aujourd'hui temps d'avancer, et j'y veillerai personnellement», a-t-il ajouté. Il avait mis en évidence un partenariat «d'avant-garde» pour les trente ans à venir avec le Maroc, centré sur les énergies renouvelables, l'innovation et « le développement de nouveaux écosystèmes industriels».