Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a annoncé la parution de sa récente publication mensuelle « Maroc Conjoncture » n°364 qui est un spécial portant sur « La campagne agricole : Défis et stratégie d'adaptation ». Ce spécial s'articule autour de plusieurs axes portant notamment sur « Echanges commerciaux Maroc-Amérique Latine : croissance des échanges à consolider », « Crises et endettement : comment concilier relance et soutenabilité budgétaire ? », et « Campagne agricole 2023-2024 : la nécessaire adaptation à des aléas climatiques de plus en plus fréquents », fait savoir le CMC. Dans ce nouveau numéro, le CMC souligne que l'Amérique latine constitue, dans le discours diplomatique du Maroc, une composante de sa politique de coopération économique et commerciale Sud-Sud, ajoutant que dans ce groupe, le Brésil suivi de l'Argentine sont les principaux partenaires du Maroc. Concernant l'endettement et la soutenabilité budgétaire, le Maroc qui a fait preuve ces dernières années d'un certain « activisme budgétaire » pour faire face aux effets des crises successives ne semble pas présenter des dépassements excessifs des normes convenues en matière de soutenabilité financière. D'après le CMC, les équilibres des comptes publics ont été globalement maintenus à des niveaux soutenables avec un déficit budgétaire prévisible de 4,5% au terme de l'exercice 2024. Concernant la campagne agricole 2023-2024, elle se déroule dans un contexte difficile, avec la menace d'une nouvelle année de sécheresse, puisque la résilience du secteur agricole dépendra de la capacité du pays à mettre en œuvre des stratégies efficaces de gestion de l'eau, à adopter des technologies agricoles innovantes, et à soutenir les agriculteurs à travers des politiques adaptées. Doublement contraint par un stress hydrique quasi-permanent et une forte dépendance énergétique, le Maroc semble avoir pris les devants pour se préparer à ces échéances décisives et faire face au défi du changement climatique à travers la mise en œuvre d'une stratégie intégrée dans ce domaine. Sur le sujet de l'initiative d'aide directe, en cours d'application au Maroc, le CMC indique que cela représente une avancée majeure dans le domaine de la protection sociale, incarnant une transition vers une approche plus inclusive et ciblée de la solidarité nationale. Ce programme, né d'une volonté Royale et d'une réponse stratégique aux défis socio-économiques contemporains, symbolise un enrôlement profond, en faveur des couches les plus vulnérables de la population. Sur l'axe de la connectivité maritime au Maroc, elle s'est considérablement renforcée au cours des dernières années avec le développement des infrastructures portuaires et l'expansion des flux des échanges commerciaux. Avec un volume atteignant 195 millions de tonnes en 2022, le trafic portuaire a enregistré un accroissement soutenu au cours de la dernière décennie avec un taux de progression moyen de 10,6% par an.