Le Maroc a présenté, devant la plus haute juridiction de l'ONU, «un grand plaidoyer écrit sur la politique israélienne dans les territoires palestiniens, d'une importance significative à no yeux», a confié à Barlamane.com une source diplomatique palestinienne de premier niveau, consultée samedi 24 février. Cela n'a pas suffit au propagandiste antimarocain Ignacio Cembrero pour diffuser de flagrantes contrevérités sur son compte X (ex-Twitter). «Un discours écrit et bien construit vaut mille allocutions», renchérit encore notre source. Devant la Cour internationale de justice (CIJ), Rabat, qui prend part aux audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, compte parmi une cinquantaine de parties appelées à témoigner, grâce à une contribution écrite fouillée, encensée dans la presse par d'éminentes personnalités palestiniennes, contrairement aux affabulations du journaliste espagnol déchu, qui mène une lourde croisade hostile au Maroc depuis de nombreuses années. Par ailleurs, le Maroc a toujours été sans équivoque dans son soutien à la Palestine. En plus d'appuyer la résolution demandant à la CIJ un «avis consultatif» non contraignant sur les «conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est», adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies fin 2023, il participe activement aux audiences actuelles à la CIJ, lesquelles interviennent dans un contexte de mobilisation juridique internationale croissante visant à mettre fin à l'offensive israélienne menée depuis octobre à Gaza. Le Maroc, puissante voix internationale La CIJ, actuellement, se penche sur les «conséquences juridiques» relative à «l'occupation prolongée» du territoire palestinien depuis 1967, tout en délibérant sur les mesures «tendant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem». Sur tous ces points, le Maroc rappelle les efforts entrepris par le roi Mohammed VI et les instances diplomatiques marocaines pour appeler à mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens, déclarée illégale par les Nations unies. Si l'avis qu'elle rendra à la fin des plaidoiries ne sera pas contraignant, la majorité des avis consultatifs serait dotée d'un effet concret, à en croire les informations de sources proches du dossier. Myopie coupable Assez étrange, Cembrero évoque peu le fait qu'au sein de l'Union européenne, l'Espagne se distingue par ses réquisitoires à l'égard d'Israël dans le conflit du 7 octobre en Israël. En novembre 2023, Israël avait rappelé son ambassadrice en Espagne pour consultations, après des déclarations jugées «scandaleuses» du chef de l'exécutif espagnol Pedro Sanchez, lequel a réclamé «le strict respect du droit international humanitaire, qui aujourd'hui n'est clairement pas respecté» à Gaza. Si l'ambassadrice israélienne est revenue à Madrid en janvier, les tensions entre l'Espagne et Tel-Aviv restent entières. Pas un mot, par ailleurs, sur les activités incessantes de la plate-forme Réseau de solidarité contre l'occupation de la Palestine, une des organisations emblématiques qui mènent des actions dans les grandes villes espagnoles, comme Barcelone, Valence, Saragosse, Malaga et Séville en faveur des Palestiniens. Myopie volontaire, et coupable sans doute.