Cette reconnaissance est à considérer comme indissociable de la position constante du roi Mohammed VI en faveur des droits légitimes et de la cause du peuple palestinien, que le souverain avait élevés au rang de cause nationale. Le roi Mohammed VI a reçu une lettre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, où ce dernier annonce la décision de l'Etat d'Israël de «reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara». Une décision majeure destinée à «faciliter et encourager les investissements israéliens et de tous les autres pays en général dans les provinces du Sud», nous confie une source proche du dossier, qui note que cette reconnaissance «renforce de manière incontestable le soutien américain et européen» à la souveraineté du Maroc au Sahara. Aussi, Antony Blinken et Nasser Bourita ont discuté, à plusieurs reprises, la nécessité d'accélérer «l'approfondissement des relations entre le Maroc et Israël». L'annonce du 17 juillet «conforte la dynamique très favorable créée grâce à la vision et l'impulsion du roi Mohammed VI ces dernières années (reconnaissance américaine ; soutien au plan d'autonomie marocain par plus de quinze pays européens, dont l'Allemagne, l'Espagne, les Pays Bas, la Suisse, etc ; l'ouverture de vingt-huit consulats de pays africains, arabes et latino-américains», a-t-on précisé. Annonce de poids La décision israélienne devrait surtout enhardir quelques pays, comme la France, à reconsidérer leur position jugée trop attentiste sur ce que Rabat considère comme une «cause nationale sacrée». La France, qui souhaite «être dans une relation de partenariat exemplaire avec le Maroc, un partenariat d'exception, fraternel et moderne», est invitée à démontrer plus de transparence concernant le dossier du Sahara. La décision israélienne est, aussi, destinée à faciliter et encourager les échanges économiques au Sahara. Selon notre source, «on ne peut l'associer à la reprise des relations avec Israël, qui a eu lieu près de trois ans auparavant» et au cours de laquelle le roi Mohammed VI, avait assuré au président palestinien Mahmoud Abbas la poursuite de «l'engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste». Coopération ininterrompue Ce 17 mai, Tel-Aviv a annoncé la nomination d'un attaché militaire au Maroc, une première. Ces dernières semaines, une délégation de hauts gradés israéliens avait effectué une visite au Maroc, une autre première, qui avait abouti à la signature d'un accord de coopération, envisageant la prochaine création d'une commission militaire mixte. Ce partenariat se fonde sur un accord-cadre inédit signé en novembre 2021 à Rabat par l'ancien ministre israélien de la défense, Benny Gantz.