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Lalla Salma du Maroc, une prin­cesse moderne et mysté­rieuse (Gala)
Publié dans Barlamane le 22 - 09 - 2016

Ingénieure, femme engagée, elle est la première épouse royale à porter le titre de prin­cesse consort. Très active, son charisme et son dévouement font l'admi­ra­tion du roi et de ses sujets.
Une reine peut en cacher une autre. A force de parler de Rania de Jorda­nie, souvent présen­tée comme la plus belle souveraine du monde et incarnation féminine du monde arabe, on en oublie­rait qu'une autre épouse royale s'est hissée dans le club très restreint des plus jolies first ladies de la planète. Insai­sis­sable et mysté­rieuse, Lalla Salma apparaît comme un cas à part dans le gotha. La seule à exhiber une rousseur aussi flamboyante, la première à porter un titre de princesse consort et la femme la plus popu­laire de son pays si l'en en croit les sondages. Le destin de Salma Bennani n'a pour­tant pas commencé comme un conte de fées. Orphe­line de mère depuis l'âge de trois anset issue de la classe moyenne de Fès, elle a été élevée par sa grand-mère dans le quar­tier Qbibat à Rabat. Fille de profes­seur, elle connaît une jeunesse rela­ti­ve­ment simple et se révèle être une bonne étudiante qui atteint un excellent niveau de français et décroche un diplôme d'in­gé­nieur d'Etat en génie infor­ma­tique. Déci­dé­ment moderne, Salma s'en­gage dans la vie activeen travaillant au sein d'un groupe privé appar­te­nant en partie à la famille royale maro­caine.
Sa vie bascule en 1999 lorsqu'elle fait la connais­sance du jeune roi Moham­med VI qu'elle épouse trois ans plus tard. Au Maroc, c'est une véri­table révo­lu­tion de palais. Pour la première fois, une femme est offi­ciel­le­ment dési­gnée comme la conjointe-consort d'un souve­rain et le monde entier découvre la perle rare à l'oc­ca­sion d'une céré­mo­nie digne des contes de mille et une nuits. Un dahir (décret royal) lui accorde le titre de prin­cesse avec qualité d'al­tesse en faisant d'elle une presque reine ! Jusqu'à présent, les épouses des souve­rains chéri­fiens étaient canton­nées au secret, ce qui ne les empê­chait pas de jouer un rôle impor­tant dans les coulisses du palais, comme cela avait été le cas de la mysté­rieuse Lalla Latifa, mère du roi Moham­med VI.
Les Maro­cains s'ha­bi­tuent à voir la silhouette élégante de cette femme à la cheve­lure ardente qui repré­sente leur pays lors de nombreuses céré­mo­nies à l'étran­ger. Elle devient une habi­tuée des rencontres du gotha euro­péen, assis­tant notam­ment au mariage de William et Kate au Royaume-Uni ou encore de Guillaume et Stépha­nie au Luxem­bourg. Au début de l'été,Michelle Obama et Lalla Salma s'em­brassent chaleu­reu­se­ment en en se retrou­vant à Marra­kech dans le cadre du programme Let Girls Learnqui œuvre à la scola­ri­sa­tion des jeunes filles dans les pays défa­vo­ri­sés. Parti­cu­liè­re­ment active dans le domaine social, Lalla Salma s'en­gage dans de nombreux combats huma­ni­taires dont la lutte contre le cancer.

Très vite, la prin­cesse prend conscience de l'im­por­tance de son image. Chaque fois qu'elle appa­raît en public, Lalla Salma est au centre de l'at­ten­tion, au point de deve­nir la première ambas­sa­drice de la mode et du savoir-faire maro­cain. Elle arbore de somp­tueux caftans dont le modèle rose pâle choisi pour le mariage du duc et de la duchesse de Cambridge. A l'époque, de nombreux spécia­listes de la mode jugent même qu'elle décroche la palme de l'élé­gance. A Rabat, on murmure que le roi attache une grande impor­tance aux toilettes de son épouse et qu'il va jusqu'à les choi­sir person­nel­le­ment pour les grandes occa­sions. A ses yeux, la prin­cesse incarne à la perfec­tion la nouvelle femme maro­caine, à la fois respec­tueuse des tradi­tions et éman­ci­pée.
Dès lors, chaque choix vesti­men­taire est décrypté avec autant de soin que s'il s'agis­sait d'un discours poli­tique.Et quand la prin­cesse non voilée opte pour une robe courte, zippée et cein­tu­rée à la taille à l'oc­ci­den­tale, c'est aussi une réponse claire à l'image obscure et rétro­grade que les radi­caux voudraient renvoyer de la femme. Dans un contexte poli­tique et sécu­ri­taire trou­blé, l'épouse du Comman­deur des croyants est deve­nue un symbole de premier plan. Depuis le début de son règne, Moham­med VI s'est engagé dans le domaine du droit des femmes. « Comment espé­rer atteindre le progrès et la pros­pé­rité alors que les femmes, qui consti­tuent la moitié de la société, voient leurs inté­rêts bafoués ? » déclare-t-il, alors qu'il vient de monter sur le trône.
Depuis lors, l'en­ga­ge­ment royal envers la parité ne s'est jamais démenti, au point d'être souvent surnommé le « roi des femmes ». Pour autant, il n'est pas facile de forcer les menta­li­tés à chan­ger. La société maro­caine reste très tradi­tion­nelle et l'image de la prin­cesse consort fait partie du vaste train de réformes engagé par le palais.
A 38 ans, Lalla Salma a donné deux enfants à la Couronne. Un vrai « choix du roi », avec un petit garçon, Moulay El Hassan, le jeune prince régu­liè­re­ment asso­cié aux acti­vi­tés offi­cielles, et sa petite sœur, Lalla Khadija, beau­coup plus discrète sur la scène publique. Très présente côté cour, la famille royale maro­caine veille côté jardin jalou­se­ment sur sa vie privée et les écho­tiers du gotha en sont réduits à se fier aux chucho­te­ments qui courent les rues des médi­nas. On la sait amie de certaines familles du gotha et atta­chée à la France. Lalla Salma est très proche de ses enfants et appré­cie les vacances à Dakhla, perle du Sahara occi­den­tal et spot idéal pour le kite­surf.
Si la famille royale dispose d'une escouade de domes­tiques et de gouver­nantes pour l'édu­ca­tion des petits princes, Son Altesse sait aussi passer outre et briser les usages d'une cour au céré­mo­nial très strict. Au grand dam des gardiens de la tradi­tion, elle n'hé­site pas à bous­cu­ler le proto­cole et à déjeu­ner avec son person­nel.Chose impen­sable il y a encore quelques années, elle accepte de se lais­ser prendre en photo avec des passants et se montre acces­sible lors de ses sorties privées. A y réflé­chir, Lalla Salma serait presqu'une femme comme toutes les autres, si elle n'oc­cu­pait pas une place unique au monde.


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