Les autorités algériennes ont justifié cet acte par de prétendus actes d'espionnage sur le sol national au profit du Mossad. Les autorités algériennes, dominées par les militaires, avaient décidé d'expulser l'ambassadeur des Emirats arabes unis, avant de se rétracter dans la catastrophe, selon un communiqué obtenu par Barlamane.com. Il s'agit d'un couac diplomatique majeur pour Ahmed Attaf, nommé par le président du régime algérien Tebboune le 16 mars comme nouveau ministre des Affaires étrangères en remplacement de l'indésirable Ramtane Lamamra dans le cadre d'un large remaniement ministériel. «Le gouvernement de la République algérienne informe (...) l'ambassadeur des Emirats arabes unis qu'il doit quitter le territoire national dans un délai de quarante-huit heures», lit-on dans le document. Les autorités algériennes, à travers le site d'Ennahar, réputé proche des premiers cercles du pouvoir, ont justifié cette mesure par l'arrestation de «quatre espions émiratis» qui seraient «inféodés au Mossad» (orgasme israélien chargé du renseignement extérieur et des opérations spéciales) qui seraient derrière des actes ciblant l'Algérie. «Les activités [de quatre individus arrêtés, de nationalité émiratie] sont contraires à nos intérêts de sécurité», a fait savoir la diplomatie algérienne, dans un communiqué très succinct. La liste des personnes concernées demeure confidentielle. La junte algérienne, quelques heures après, a fini par faire machine arrière au point de limoger le ministre de la communication, Mohammed Bouslimani. La vraie-fausse expulsion de l'ambassadeur, dévoilée de manière spectaculaire, démontre l'ampleur des luttes intestines au sein du régime algérien.