La première ministre italienne Giorgia Meloni a appelé ce samedi lors du sommet du G7 au Japon le Fonds monétaire international (FMI) à adopter une approche «pragmatique» pour débloquer des financements à la Tunisie sans conditions préalables. «La Tunisie se trouve dans une situation très difficile, une fragilité politique évidente et face à un risque de défaut de paiement imminent», a-t-elle dit lors d'une session avec les autres dirigeants des sept principales démocraties industrialisées. Or, «les négociations entre le FMI et la Tunisie sont de fait bloquées», a-t-elle déploré, selon des propos rapportés par sa délégation. Selon Mme Meloni, l'institution financière internationale fait preuve d'une «certaine rigidité» car elle n'a «pas obtenu» du président tunisien Kais Saied «toutes les garanties qui seraient nécessaires». «C'est compréhensible d'un côté, mais de l'autre, sommes-nous certains que cette rigidité soit la meilleure voie à suivre? Si ce gouvernement tombe, savons-nous quelles seraient les alternatives? Je crois que l'approche doit être pragmatique, sinon nous risquons d'aggraver des situations déjà mal engagées», a plaidé la chef du gouvernement italien. En marge du G7 à Hiroshima, Giorgia Meloni a d'ailleurs rencontré la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour évoquer «la question de l'immigration et notamment la Tunisie», selon cette source italienne.